JUIN 1925
LE PETIT CADEROUSSIER
Bulletin Mensuel
Lisez et faites lire Conservez chaque Numéro
_____________________________________________________
SOCIETE DE LA BONNE PRESS DU MIDI
A VAISON (Vaucluse)
Le Petit Caderoussier
— : —
Caderousse 10 Mai 1925
Mes chers Paroissiens,
Nous vivons dans un temps étrange. Les idées les plus bizarres, les plus folles se débitent en plein jour, dans les journaux, dans les romans, dans les discours, jamais peut-être notre France n’a assisté à un pareil spectacle. On parle de tout dans rien savoir ; on affirme ou bien l’on nie ce que l’on ignore ; et, surtout en matière de religion, l’effronterie des attaques dépasse toute mesure.
Il y a eu des impies dans tous les temps, mais il y a impies et impies. Ceux de notre époque le sont sans savoir pourquoi, et plus ignorants que leurs devanciers, ils sont aussi plus violents qu’eux. Ils ne se contentent pas, comme les autres, de se moquer du curé, des dévotes, des sermons, ils vont droit au but ; et ils attaquent effrontément ce qui fait base de toutes les croyances humaines, le fondement de toute la religion. Il n’est pas rare, en effet, d’en rencontrer qui prétendent ne pas croire en Dieu, surtout parmi les jeunes, et qui ont le singulier amour-propre de se ravaler au niveau des bêtes, en affirmant que l’homme est un animal comme les autres ; que nous n’avons pas d’âme, qu’après la mort tout est fini.
En face de ces inepties, il n’y aurait qu’à lever les épaules avec dédain, s’il n’était certain que dans une foule d’esprits simples et peu cultivés, ces blasphèmes audacieux ne laissent pas à la longue que d’ébranler la foi. On ne la perd pas, parce que le bon sens et la conscience réclament si fort qu’il est impossible d’étouffer complètement leur voix ; mais au lieu de cette vive lumière qui éclairait auparavant l’intelligence, il ne reste qu’une lueur vacillante qui menace de défaillir. De là, relâchement et incertitude dans l’accomplissement du devoir, dans la pratique du bien.
N’est-ce pas là, l’histoire de bon nombre de mes chers paroissiens de Caderousse ? Je ne connais encore qu’imparfaitement ma paroisse ; et, cependant, je crois pouvoir affirmer que nous avons un nombre très restreint d’impies. Seulement ces impies sont d’une audace que rien n’arrête. Ils vont çà et là effrontément crier leur ineptie. Certes leur savoir et leur intelligence sont loin d’être à la hauteur de leur audace. N’importe ! Ma chère population chrétienne n’en subit pas moins la néfaste influence. Combien d’hommes, combien de femmes dont la foi a été ébranlée et dont la pratique religieuse est nulle. C’est un grand malheur ! Ce ne sont pas les hâbleurs impies, mes chers paroissiens, qui pourront vous tirer des mains de ce Dieu outragé, au jour de sa justice. Pensez-y bien !
Votre Curé : Henri BLANC
-------------------------------
CHRONIQUE RELIGIEUSE
— : —
Fête de Pâques – A la messe de communion célébrée par M. le Chanoine André, vicaire général, supérieur du Grand-Séminaire d’Avignon, les hommes vinrent en grand nombre remplir leur devoir pascal. A tous les offices une nombreuse assistance remplissait notre église.
Aux Vêpres nous eûmes l’honneur d’entendre la parole éloquente de M. Le Chanoine André qui commenta en termes élevés le cinquième article du symbole ! Je crois en Jésus-Christ ressuscité des morts et termina en faisant un vibrant appel pour les vocations sacerdotales.
Un salut solennel termina cette belle journée.
Communion solennelle – Le 19 Avril a eu lieu dans la paroisse la communion solennelle. La retraite fut prêchée par le R.P. Paul, qui chaque année vient aider M. le Curé pour la préparation de ces enfants au grand acte de la première communion. Pendant les offices les enfants furent édifiants par leur piété et leur bonne tenue. Nous souhaitons qu’ils mettent en pratique tous les bons conseils qui leur furent donnés.
STATISTIQUE PAROISSIALE
— : —
Baptêmes. – Le 12 Avril, Gisèle Louvin, fille de M. et Mme Marcel Louvin demeurant rue Monsieur. – Le 12 Avril, Hubert Roumette fils de M. et Mme Aimé Roumette, quartier du Pontet. – Le 13 Avril : André Florençon fils de M. et Mme Adolphe Florençon demeurant dans l’île de la Piboulette, à la grange neuve. – Le 27 Avril : Adèle Argiller, fille de M. et Mme Urbain Argiller, demeurant dans l’île de la Piboulette.
Mariage. – Le 18 Avril, M. Marius Bernard a épousé Mlle Ernestine Roux.
Le 21 Avril, M. Jean Pierre Roche a épousé Mme Vve Léonie Bruguier. – Le 29 Avril M. Antonin Roche a épousé Mlle Gabrielle Gromelle choriste et congréganiste de la Ste Vierge. La bénédiction nuptiale leur fut donnée dans la chapelle de la Ste Vierge. Pendant la messe les choristes montrèrent la sympathie qu’elles avaient pour leur compagne en exécutant des cantiques de circonstance.
Le 9 Mai M. Louis Sabatier a épousé Mlle Césarine Ponçon. – A tous ces nouveaux époux nous adressons nos meilleurs vœux de bonheur.
Décès. – Le 12 Avril Mme Marie Carbonnette décédée à l’âge de76 ans, munie des sacrements. – Le 28 Avril : Ernest Pavier décédé à l’âge de 21 mois fils de M. et Mme Marcel Pavier. – Le 28 Avril, Mme Pauline Babiol décédée à l’âge de 52 ans après une courte maladie.
Morts d’il y a un an. – Le 27 Juin transfert de Joséphine Morel née Gautier. – Le 28 Juin, Jean Bonnet fils de M. et Mme Joseph Bonnet. – Le 9 Juillet, Caroline Roux.
ECHOS ET NOUVELLES
— : —
Accident.- Le 15 Avril, Ludovic Berbiguier âgé de 11 ans s’amusait avec un semoir à millet lorsqu’il eut la main prise dans l’engrenage. Il est maintenant en bonne voie de guérison.
- Le 22 Avril Médéric Guérin se blessa assez gravement au genou. – Le 26 Avril, le corps d’une femme fut retiré du Rhône par des pêcheurs. Cette malheureuse paraissait avoir séjourné très longtemps dans l’eau. Elle n’a pas encore été identifiée.
Chasse. – Le 21 Avril, trois sangliers furent tués, au cours d’une battue organisée dans l’île de la Piboulette.
Succès. – Nous adressons nos meilleures félicitations à M. Pierre Mary qui vient d’être nommé commis-percepteur à Paris.
Divers. – C’est avec peine que nous avons appris le départ de sœur Gaétan, religieuse de l’Immaculée-Conception, qui depuis près de trois ans soignait avec un dévouement inlassable les vieillards de l’hospice. Nous souhaitons une cordiale bienvenue à Sœur Clémentine qui a été nommée pour la remplacer.
- Le 25 Avril, eut lieu à Orange le mariage de M. Blanc avec Mlle Raymonde Roche habitant depuis peu de temps à Orange, et faisant partie de la congrégation des Enfants de Marie, à Caderousse. Nous leur adressons nos félicitations et nos remerciements pour l’offrande généreuse qu’ils ont faite pour la chapelle de la Ste Vierge.
- Cette année la pêche aux aloses, n’a pas été très fructueuse, le prix courant a été 9 francs le kilo.
---------------------------------------
Les Vocations
— : —
Jamais l’Eglise de France n’a eu plus besoin qu’aujourd’hui de vocations ecclésiastiques. Il faut des prêtres, beaucoup de prêtres pour les paroisses. Il faut des prêtres, beaucoup de prêtres pour les institutions d’enseignement secondaire. Il faut des prêtres, beaucoup de prêtres pour les œuvres de jeunes gens, d’ouvriers, de militaires. Il faut des prêtres, beaucoup de prêtres soit pour porter la parole, soit pour tenir la plume. Il faut des prêtres, beaucoup de prêtres pour les missions à donner soit à l’intérieur du pays, soit au dehors chez les nations infidèles.
Et cependant il est constaté que les vocations ecclésiastiques tendent à diminuer dans beaucoup de diocèses.
Comment s’explique un phénomène aussi affligeant ? La corruption précoce des enfants ; le développement du commerce et de l’industrie qui présente aux jeunes gens un placement plus prompt et moins coûteux ; l’engouement de tous les français pour le fonctionnarisme, l’amollissement des caractères qui s’accommodent peu de la simplicité de la vie du prêtre ; et surtout, l’affaiblissement de la foi chrétienne dans les familles qui ont peu d’enfants et qui les élèvent mal, et les mauvaises tendances de l’école publique qui travaille de plus en plus à déchristianiser la jeunesse ; toutes ces causes, jointes aux épreuves actuelles de l’Eglise de France, ont pour résultat presque inévitable la diminution progressive des vocations ecclésiastiques.
Qui donc s’occupera de la recherche, du recrutement, de la culture des vocations sacerdotales ? Le clergé.
Dans chaque paroisse, le prêtre a la mission de se mettre immédiatement en contact avec les familles chrétiennes et de discerner dans ces familles les jeunes âmes qui sont prédestinées au sacerdoce, que Dieu a marquées pour le service de ses autels. Il cherche l’empreinte divine laissée par la main de la Providence sur ces âmes de choix. Ce premier travail de discernement est difficile, délicat, mais nécessaire. On ne ramasse pas les vocations comme le pêcheur qui, dans la nuit, jette son filet à tout hasard et fait main basse sur tout ce qu’il ramasse que ce soit bon ou mauvais. Non, il faut faire une sélection, garder ce qui est bon et rejeter ce qui est médiocre. Il faut étudier de très près l’enfant et la famille à laquelle il appartient.
On essaie de connaître dans l’enfant les signes de la vocation qui se ramènent à deux : l’aptitude et l’attrait. On essaie de se rendre compte de ce que sont les parents, non pas simplement au point de vue de la bonté morale, de l’honorabilité, des sentiments religieux. La santé du corps, le tempérament physique, la valeur intellectuelle, la rectitude du jugement, la droiture du caractère sont aussi des éléments d’appréciation qui doivent entrer en ligne de compte.
Et quand la vocation est connue, constatée, sérieusement contrôlée et décidée, il ne reste plus qu’à se mettre à l’œuvre pour la cultiver et la faire éclore.
Que Dieu nous donne, je ne dis pas des vocations ecclésiastiques, car elles abondent certainement dans toutes les classes de la société, mais que Dieu nous donne des familles et des prêtres qui se préoccupent des vocations ecclésiastiques, qui les discernent et les favorisent.
Tout l’avenir de l’Eglise de France est là, dans la question religieuse, dans la question sacerdotale.
Mgr. GIBIER.
LA LECTURE DES JOURNAUX
Il y a longtemps que les Papes et les Evêques rappellent aux Catholiques les dangers de la mauvaise presse. ‘Il ne se tromperait guère, disait Léon XIII, celui qui attribuerait à la mauvais presse la plus part des maux qui affligent la société à l’heure présente’. ‘Le mauvais journal est comme la rouille, disait le Cardinal Sevin. De même que la rouille consume le fer le plus dur, le mauvais journal ronge le cerveau le plus droit et déprime le cœur le plus ferme’.
1°. Les mauvais journaux pervertissent les intelligences. L’esprit est faussé par l’affirmation imperturbable des plus grandes erreurs historiques. ‘Les sottises vont vite, dit le Maistre, lorsqu’elles sont portées sur les ailes du papier’.
2°. Les mauvais journaux souillent l’imagination et portent les volontés au mal. L’imagination est salie par les descriptions de scènes immorales, la conscience est pervertie par les éloges du vice et des mauvaises passions. Un juge d’instruction, Adolphe Guillot raconte dans une remarquable étude sur les passions de Paris, que la plupart des débauchés, voleurs, assassins qui lui avaient passé par les mains pendant vingt ans, avaient été pervertis par de mauvaises lectures. ‘C’est le mot coulé en aplomb, a dit Paul-Louis-Courrier, qui fait qu’on vole et qu’on tue’.
‘On sort des mauvais lectures, dit l’académicien Lavedan, avec l’esprit crotté et des tâches au cœur qui ne partent plus que difficilement dans la suite, malgré les nettoyages, certaines ne s’enlèvent jamais’. Tout le monde connait ces pensées si justes de Louis Veuillot. ‘Le poignard le plus aigu, le poison le plus actif et le plus durable, c’est la plume dans des mains sales. Aves cela on gâte un peuple, on gâte un siècle. Il s’écrit aujourd’hui des choses qui lèveront en semences de crimes’. Les faits n’ont donné que trop raison aux prévisions du grand écrivain catholique.
3°. Le jour qui a vu l’invention de la presse à un sou, a consacré une révolution sans précédent dans le monde. La presse est devenue le centre de tout, la condition de tout ; c’est la presse qui conduit le monde, parce que c’est la presse qui fait l’opinion, et que c’est sa majesté l’opinion qui est la reine du monde. Les ennemis de la religion ont bien compris l’influence de la presse pour arriver au pouvoir et réaliser leurs projets. Ils ont su mettre en pratique le mot d’ordre que donnait les juif Crémieux en 1842 : ‘Comptez l’argent pour rien, les places pour rien. C’est la presse qui est tout. Achetez la presse et vous serez les maîtres de l’opinion, c’est-à-dire les maîtres du pays’.
Malgré l’évidence des faits et les avis réitérés des Papes et des Evêques, les catholiques n’ont pas assez encore compris l’influence du journal pour le bien ou le mal. Sans doute les mauvais journaux qui flattent les mauvaises passions auront toujours un succès plus facile que les bons journaux qui les combattent, mais nous n’avons pas à choisir ; pour combattre le mauvaise presse qui exerce tant de ravages, nous n’avons que la bonne presse.
4°. Notre intérêt et notre devoir est donc de ne pas lire le mauvais journal et de favoriser la bonne presse. ‘Gardez-vous des faux prophètes, disait le Sauveur, qui viennent à vous avec des peaux de brebis et qui au dedans sont des loups ravisseurs’. Les faux prophètes des temps modernes sont les mauvais journaux.
‘Vous les connaîtrez à leurs fruits’, continue l’Evangile. Hélas ! Les faits sont là pour nous faire constater que les mauvais journaux sont les grands malfaiteurs de nos jours, les naufrageurs de la société, les pervertisseurs de l’âne populaire, les exploiteurs de l’ignorance, de la bêtise et de la corruption humaine.
-----------------------------------------
LA LETTRE DES CARDINAUX
Y’a pas, disait Prosper à René, l’autre soir au coin de la rue des Orfèvres, ils sont de mèche…
- Qui donc ? - Mais les Evêques et les Loges !
- Allons, allons, sois sérieux…
- Tiens, voilà la preuve… (Ce disant Prosper sortait de sa poche ‘Le Franc-Maçon, qui portait en gros caractères et en bonne place ce titre flamboyant : Lettre des Cardinaux et Archevêques…)
Autrefois, fit-il, seules les semaines Religieuses publiaient les Lettres épiscopales que seuls, un nombre restreint de Catholiques entendaient lire dans les églises. Aujourd’hui, les journaux rouges donnent ces lettres in-extenso. Tous les païens de France sauront ce que disent les évêques… La réclame est adroite…
- Gros malin, va !... en fait, la parole des Cardinaux n’est pas tombée dans le désert. Elle a même eu les honneurs de la Chambre… C’est la preuve que le laïcisme n’a pas encore totalement tué la Religion, puisque l’on attache tant d’importance à quelques lignes des chefs de l’Eglise…
- Tu avoueras cependant que les Cardinaux y vont un peu fort !...
- Pas du tout ? Ils sont logiques et pratiques. D’un mot, c’est le catholicisme qui a fait la France ; c’est aux Evêques et aux moines que le pays doit d’être et de posséder les vertus qui ont placé ra race français hors pair parmi les nations du monde, si l’on supprimait chez nous tout ce qui est d’inspiration religieuse, il ne resterait presque rien et aujourd’hui encore, à la base du dévouement non seulement des Religieux et Religieuses, mais encore de la plupart de Dames de la Croix-Rouge, Infirmières, mères de familles exemplaires, lauréats des prix de vertu, il y a la piété. Or le laïcisme, c’est la suppression radicale de ce qui a fait et fait encore la grandeur du pays. Etre laïque c’est nier Dieu, c’est exclure de la morale, de la vie sociale, de la famille, c’est retourner au paganisme, à 2000 ans en arrière, c’est donc rétrograder vers l’animalité, l’égoïsme l’écrasement du faible par le fort, l’accroissement de la douleur humaine…
- Comment le sais-tu ?
- En voyant ce qui se passait dans la société romaine, en observant ce qui se passe aujourd’hui chez les purs laïques : tu veux des faits ? Retiens ces chiffres : 500.000 avortements par an en France, c’est-à-dire, cinq cent mille assassinats…
Pénètre derrière la façade des meilleurs chefs laïcisme. A part de trop rare exceptions, tu trouveras égoïsme, ambition, mensonge, tartuferie, méchanceté, tristesse et absence totale des vertus qu’ils avouent ‘ne pas pouvoir observer’. Médite enfin cet épouvantail :
En 1867 :
La France a 38.000.000 d’habitants – en 1913, 39.000.000
L’Allemagne 37.000.000 - - 67.000.000
L’Angleterre 30.000.000 - - 44.000.000
L’Italie 25.000.000 - - 35.000.000
Si cela continue :
Vers 1960, l’Allemagne aura : 80.000.000
L’Angleterre 60.000.000
L’Italie peut-être 50.000.000
Et la France 35.000.000
Le laïcisme aura tué la France.
Voilà pourquoi les Cardinaux ont mille fois raison de vouloir remettre Dieu dans la famille, dans la nation comme dans la vie de chaque individu. C’est le Catholicisme qui a fait la France. Depuis qu’il est persécuté, la France décline. La France redeviendra catholique ou elle ne sera plus.
François REGIS
------------------------------------------
Armana prouvencau
LOU TROS DE ROUGNOUNADO
— : —
Un biais facile, pèr nosti mièji-damo, de se moustra superiouro i bràvi femo doù commun, es de jamai voulé ni dire ni entèndre un mot de prouvençau.
- Marguerite ! demandavo Madamo Tout-bèu-just à sa nouvello cousiniero, qu’y a-t-il pour déjeuner ?
- I’ a’ n tros de rougnounado, Margarido respoundeguè, qu’ai adouba’n gardiano.
- Comme vous parlez mal, ma pauvre Marguerite ! Cridè la pichoto damo. Dites donc ‘un morceau de longe apprêté en blanquette’.
- Hoto ! Madamo, la cousiniero repliquè, que sièr d’ana serca, la niue, dins lis armàri ! Moi ze parle comme ze poude.
Lou Cascarelet 89.
-------------------------------------
OU L’ON VOIT QUE LE FOUET
VAUT QUELQUEFOIS MIEUX QUE LE CHEVAL
— : —
Un chagrin Bébé, savez-vous que c’est grave ?
Ainsi, tenez, monsieur, mon charmant héritier,
Un gaillard de six ans, ne cesse de crier
Tant qu’on n’obéit pas au ‘je veux’ de Gustave.
Il pleurniche d’abord, puis, grimpant d’une octave,
Ses cris déchirent l’air. J’ai beau le supplier,
Alterner la menace et le ton familier,
Il demeure mon maître et je suis son esclave.
L’autre soir, par exemple, il voulait un cheval,
Pour ne point déchaîner un orage infernal,
Je lui dis ‘Tu l’auras demain de très bonne heure’.
Mais non, c’est à l’instant qu’il lui faut son jouet !
Et… Je cède au tyran qui se révolte et pleure’.
- Moi j’aurais commencé par donner le… fouet !
-----------------------------------------
NOSTI VIEI DITOUN
— : —
- Quau a begu la mar, pou bèure lou Rose.
- A touti li sant sa candèlo.
- Es pas tout de vèire l’escarpo,
Pèr l’aganta fau bagna l’arpo.
- Quau jouine planto, vièi canto.
- Têms, vènt, femo e fourtuno,
Viron coume la luno.
-----------------------------------------
Page d’Evangile
LE PREMIER PAPE
— : —
Le mois de juin ramène la fête de l’apôtre St Pierre qui fut choisi par Notre-Seigneur pour être le fondement de son Eglise et le représentant suprême de Dieu ici-bas. (Fête le lundi 29 juin)
En cette année sainte du Jubilé tous les regards de l’univers catholique sont tournés vers Rome. Nos diocèses méridionaux ont une raison particulière de regarder Rome avec plus d’attention puisque le Pape vient de mettre sur les autels les 32 religieuses d’Orange décapitées durant la Révolution en haine de la foi.
Nos ennemis eux-mêmes se tournent vers Rome et font fureur pour supprimer l’Ambassade du Vatican. Peu leur importe qu’ils amoindrissent la France, pourvu qu’ils donnent satisfaction à la horde maçonnique qui les tient en laisse.
Voyons donc, l’Evangile à la main, comment fut établie par Dieu cette primauté étonnante qui, malgré tous les obstacles et toutes les persécutions, a traversé vingt siècles par une suite ininterrompue de Papes, dont le premier fut l’humble pêcheur de Galilée et dont le dernier en date est notre bien-aimé Pie XI actuellement régnant.
I. SAINT PIERRE PROCLAME
LA DIVINITE DE JESUS CHRIST
Un jour Jésus, seul avec ses disciples, leur posa cette question : ‘Que pensent les foules du Fils de l’homme ? Que disent-elles que je suis ?’
Ils répondirent : - Les uns prétendent que vous êtes Jean Baptiste ; les autres que vous êtes Elie ; d’autres enfin, que vous êtes Jérémie ou l’un des anciens Prophètes, sortis du tombeau.
- Mais vous, reprit Jésus, que dites-vous qui je suis ?
Prenant la parole, Simon Pierre répondit : ‘Vous êtes le Christ ! le Fils du Dieu vivant !’
Explications
- Que signifie cette expression : le Fils de l’homme ?
- Jésus est avant tout Fils de Dieu, éternel comme son père, puisqu’il est la seconde personne de la Sainte Trinité.
Mais en s’incarnant, en prenant un corps et une âme comme les nôtres, en joignant la nature humaine à sa nature divine, il est devenu aussi le Fils de l’Homme, c’est-à-dire de la race humaine, de ce genre humain dont Adam fut le premier représentant. Il est à la fois Dieu et Homme.
- Qui sont ces trois personnages mentionnés dans la réponse des Apôtres ?
1°. Jean-Baptiste était le précurseur de Notre-Seigneur. C’est lui que les foules avaient vu naguère, vêtu d’une simple tunique en poils de chameau, prêchant sur les bords du Jourdain et administrant le baptême de pénitence.
C’est lui qui désigné Jésus en disant ‘voilà l’Agneau de Dieu, voilà Celui qui porte les péchés du monde’.
C’est lui qui avait reproché à Hérode sa liaison coupable avec sa belle sœur Hérodiade, et celle-ci, pour se venger, avait exigé qu’on lui apportât dans un plat la tête de Jean-Baptiste.
Parmi le peuple, plusieurs s’imaginaient que Jésus était Jean-Baptiste ressuscité des morts.
2°. Elie est ce prophète fameux qui fut enlevé miraculeusement dans un char de flammes, et qui doit un jour revenir sur la terre pour préparer par ses prédications le dernier avènement du Sauveur, à la fin du monde.
3°. Jérémie est surtout célèbre par ses prédictions relatives à la Passion de Jésus-Christ et par ses Lamentations sur les ruines de Jérusalem lors de la Captivité de Babylone. Son souvenir était resté très vivant chez le peuple Juif.
- Jésus ne savait-il pas à l’avance ce que ses Apôtres pensaient de lui ?
- Oui, puisque étant Dieu, il connait les pensées les plus intimes et qu’il lit dans nos cœurs mieux que nous dans un livre. Mais il voulait forcer les Apôtres à manifester leur foi extérieurement.
(Les Chrétiens ne doivent pas se contenter de croire intérieurement, ils doivent aussi professer leur foi devant les autres hommes et ne pas céder à la lâcheté, ni se laisser arrêter par le respect humain. Jésus a même prononcé ailleurs dans l’Evangile cette sentence terrible : ‘Celui qui aura rougi de moi et de mes paroles devant les hommes, je rougirai un jour de lui devant mon Père’. Prenons-y garde !
- Pourquoi est-ce Simon-Pierre qui répond le premier et au nom de tous ?
- C’est parce qu’il était le plus ferme dans la foi et le plus généreux. Ses paroles sont sans hésitation, et jamais homme n’a proclamé la divinité de Notre-Seigneur dans une formule à la fois plus concise et plus sublime : ‘Vous êtes le Christ ! le Fils du Dieu vivant’.
Aussi la récompense de sa foi inébranlable ne se fait-elle pas attendre : Jésus le choisit comme chef de ses Apôtres et fondement de son Eglise.
II. SAINT PIERRE CHEF ET
FONDEMENT DE L’EGLISE
‘Tu es bienheureux, Simon, fils de Jona, repartit Jésus, parce que ce n’est ni la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais bien mon Père qui est dans les Cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’Enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans le ciel ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans le Ciel’.
En même temps il défendit expressément à ses disciples de dire à personne qu’il était le Christ.
EXPLICATION
- Pourquoi Jésus change-t-il à St Pierre son nom de Simon ?
- C’est pour lui en donner un plus significatif et plus en rapport avec sa nouvelle fonction : désormais il sera la base, le fondement de ce nouvel édifice que le Sauveur est venu construire sur la terre : ‘Désormais tu t’appelleras Pierre (ou rocher)…’
C’était d’ailleurs un usage chez les Anciens que les grands changements dans la vie fussent parfois accompagnés d’un changement de nom. Plusieurs personnages de l’Ancien Testament avaient eu ainsi leurs noms changés par Dieu.
Remarquons, en passant, que le divin Maître a dit : Je bâtirai mon Eglise, et non pas mes Eglises. Il ne saurait donc y avoir qu’une Eglise véritable et divine : c’est celle que Jésus a fondée sur Pierre. Les autres églises qui ont été inventées dans la suite des temps (Eglise schismatique russe, sectes protestantes, etc…), ne reposant pas sur Pierre, ne peuvent être bâties que sur le sable ou sur la fantaisie individuelle. Ce sont des contrefaçons.
- Que signifie cette expression : Les Portes de l’Enfer ?
- Le mot : Portes signifie Puissances. Chez les Orientaux, au lieu de dire : la cour (par exemple : la cour du roi), on disait la Porte pour signifier la puissance royale. Aujourd’hui encore on entend parler, à propos des Turcs, de la ‘Sublime Porte’.
Les Portes de l’Enfer signifient donc ‘les puissances infernales’ dont la haine se manifeste depuis deux mille ans contre l’Eglise par des persécutions tour à tour hypocrites ou sanglantes. Mais elles ne prévaudront pas !
- Le Ciel a-t-il une porte qui s’ouvre ou qui se ferme à clefs ?
- Ce sont des expressions métaphoriques. C’était l’usage, quand un prince ou un conquérant prenait possession d’une ville ou d’une place forte, qu’on lui en apportât les clefs en grande cérémonie.
Aujourd’hui encore quand on installe solennellement un nouveau curé dans une paroisse, le président du Comité paroissial lui présente les clefs de sa nouvelle église sur un plateau.
Donner à Pierre les clefs du Ciel, c’est exprimer par une vive image qu’il sera le chef incontesté de l’Eglise qui est le Royaume du Ciel sur la terre.
- Que penser des personnes qui, voyant l’Eglise modifier parfois ses règlements secondaires (par exemple pour les pénitences du Carême) disent avec un esprit de critique : ‘Lou fan, lou desfan ! La Religioun devrié jamai chanja’ ?
- Ces personnes-là sont des ignorantes.
Toute société qui dure doit pouvoir modifier, selon les temps et les circonstances, certains détails de son fonctionnement.
Sans doute l’Eglise est immuable dans son fonds et dans ses parties essentielles, car c’est Dieu qui en a tracé le plan, et le Pape lui-même n’aurait pas le droit d’y rien changer. Quant aux détails de Carême, de discipline ecclésiastique, etc, elle a reçu de son divin Fondateur le pouvoir de les modifier pour le bien du peuple chrétien, et Notre-Seigneur a répondu à l’avance aux objections de l’ignorance en disant à St Pierre : ‘Ce que tu feras sera bien fait, et ce que tu déferas sera bien défait’.
-------------------------------------------
RAPPEL
De quelques demandes du Catéchisme sur le même sujet.
- Qu’est-ce que le Pape ?
Le Pape est le vicaire de Jésus-Christ, le successeur de Saint Pierre, le chef visible et le Docteur infaillible de toute l’Eglise.
- Qu’entendez-vous par ce mot : Pape ?
Le mot Pape signifie Père, parce que le Souverain Pontife est le père commun des pasteurs et des fidèles.
- Qu’a dit Jésus-Christ en particulier à Saint-Pierre ?
Il lui a dit : ‘Tu es Pierre, etc… Pais mes agneaux, Pais mes brebis’, c’est-à-dire, enseigne et gouverne les fidèles et les pasteurs.
------------------------------------------
UNE LEGENDE ARABE
Le démon se présenta à un homme sous la forme la plus effrayante et lui dit :
- Tu vas mourir ; cependant je puis te faire grâce à l’une des trois conditions suivantes : Tue ton serviteur, frappe ta femme ou bois du vin.
- Que faire ? pensa cet homme. Donner la mort à quelqu’un ? C’est impossible !... Maltraiter ma femme ? C’est affreux… Je boirai du vin.
Et il bu du vin, mais s’étant enivré, il maltraita sa femme et tua son serviteur qui essayait de la défendre.
Rien de plus dangereux que l’ivrognerie.
---------------------------------------
ARMANA PROUVENCAU
L’OURGANISTO
— : —
A Sant-Rafèu, noutablo parroqui de la Gavoutino, fasien la fèsto dou païs. Pèr ounoura dignamen lou patroun de l’endré, Moussu lou Curat s’èro mes en quatre, ournant sa glèiso encaro mies que pèr Nouvè o pèr Pasco.
La damo dou castèu vesin, que, soulo, sabié touca lis orgue de Sant-Rafèu, - falié vèire aquéli poulit det blanc quand courrien sus lou clavié ! – Se capité subitamen malauto à n’en garda lou lié, e falié que lis orgue restèsson mut, un tant bèu dimenche ! à la grand’messo, emai à Vespro !
Moussu lou Curat picavo di pèd…
- Moussu lou Curat, - ié dis alors lou segoundari de Sant-Cristou, un di counvida de la fèsto… fau pièi pas tant s’inquiéta. Fuguès tranquile ; emai iéu sabe faire canta lis orgue ! Anas tout-aro lis aussi rounfla.
Adounc, la grosso campano sounavo à brand lou darrié de la grand’messo ; lou sacrestan atubavo li cire dou mèstre-autar, e lou souisso cargavo soun àbi cremesin, quand is orgue mountè lou segoundàri de Sant-Cristou.
E vague, tréque ié fuguè, vague de vira e de tourna, e de cerca, à man drecho, à man gaucho, depèr-davans, depèr-darrié.
- Qu’avès perdu, e que cercas aqui, Moussu lou Vicàri ? ié digué lou boufaire.
- La manivello ! ounte tenès la manivello ?
A Sant-Cristou, paréis, - l’ourganisto fai rounfla lis orgue, coume se moulino de cafè o de pebre.
LOU CASCARELET 89
-------------------------------------------
Le mois de Juin et les Fêtes catholiques
— : —
I. LA PENTECÔTE
La grande fête de la PENTECÔTE a été célébrée cette année le 31 mai, et son octave se prolonge toute la première semaine de juin jusqu’au 7 ? Dimanche de la Trinité.
II. LA FETE-DIEU (Jeudi 11)
Ravivons dans nos cœurs la dévotion à la Ste Eucharistie, puisque Dieu a été si bon qu’il a voulu résider jour et nuit dans nos Tabernacles. Ne manquons jamais la Messe le dimanche. Faisons-le plus souvent possible la Ste Communion, et visitons le St Sacrement chaque jour si nous le pouvons.
Méditons cette belle pensée du Saint Curé d’Ars :
‘Il n’y a rien de si grand que l’Eucharistie. Mettez toutes les bonnes œuvres du monde contre une communion bien faite : ce sera comme un grain de poussière devant une montagne’.
Voici une délicate poésie de René de la Porte :
La Visite au Saint-Sacrement
Quand les chants ont cessé, quand l’orgue a fait silence,
Quand la foule a quitté le temple lentement,
Pour retrouver dehors bruit, le mouvement,
Le travail et son joug, la vie et sa souffrance…
C’est alors que dans l’ombre et le recueillement,
Près de vous resté seul, dans votre église immense,
L’âme qui vous chéri, ô Jésus, recommence
L’éternel entretien qui lui semble un moment
C’est ainsi que parmi l’encens et la lumière,
On ne distingue pas, en haut du sanctuaire,
L’humble lampe qui veille auprès du Sacrement !
Mais lorsque tout s’éteint, c’est-elle qui demeure,
Et qui se consumant, nuit et jour, à toute heure
Semble une voix qui dit : ‘Le Maître vous attend !’
III. LA FETE DU SACRE-COEUR (Vendredi 19)
Le mois de Juin tout entier est consacré au culte du Sacré-Cœur de Jésus, de même que le mois de Mai tout entier était consacré à la Ste Vierge. Mais le Vendredi qui se trouve intercalé entre les deux Dimanche de la Fête-Dieu est devenu, depuis quelques années la Fête Solennelle du Sacré-Cœur dans le monde entier.
Cette solennité doit nous être d’autant plus chère, à nous provençaux, que c’est le diocèse de Marseille avant tous les autres qui l’a célébrée officiellement en 1720 par les ordres de Mgr de Belsunce. Cette fête diocésaine a été jugée si opportune que bien des diocèses l’ont adoptée et qu’enfin elle est devenue universelle.
Promesses du Sacré-Cœur à Ste Marguerite-Marie
1°. Ceux qui seront dévots à mon Cœur : Je leur donnerai toutes les Grâces nécessaires dans leur état.
2°. Je mettrai la paix dans leurs familles.
3°. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
4°. Je serai leur refuse assuré pendant la vie et surtout à la mort.
5°. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
6°. Les pécheurs trouveront dans mon cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.
7°. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
8°. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.
9°. Je bénirai moi-même les maisons où l’image de mon Sacré-Cœur sera exposée et honorée.
10°. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
11°. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom inscrit dans mon Cœur et il n’en sera jamais effacé.
12°. Je te promets dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce ni sans recevoir les sacrements, et qu’il se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.
TAIS-TOI DONC !... Tu n’y connais rien !...
Au salon de Peinture à Paris, un blanc-bec de 17 ans, trois poils de barbe au menton, railleur et les mains en poches, dénigrait à voix haute un tableau remarquable…
- ‘Tais-toi donc ; tu n’y connais rien…’ lui dit (trop poliment) un artiste qui l’avait entendu… Et le gamin, morveux fila…
Cet artiste avait, n’est-ce pas ? Parlé le langage du bon sens…
En effet, écouteriez-vous :
Un manœuvre critiquer le plan de l’architecte ?...
Un cordonnier discuter les calculs d’un mathématicien ?...
Un mineur qui voudrait en remonter aux astronomes ?...
Un sculpteur qui prétendrait apprendre au laboureur son dur métier ?
… Non vous perdriez votre temps…
A chacun son métier et ses connaissances spéciales ;
Pour savoir nous avons recours au spécialiste : c’est sage.
Pourquoi alors,
Quand il s’agit de Religion, croire si facilement ‘l’esprit fort’, le monsieur qui n’y connait rien, qui rabâche sans cesse, sur l’Eglise et sur les Curés, les mêmes balivernes stupides, lues et relues dans son journal, et qu’il n’a jamais contrôlées… ?
A-t-il celui-là étudié les questions religieuses ?...
A-t-il fait sa philosophie, sa théologie ?...
Connait-il l’histoire de l’église, et bien d’autres choses encore ?...
Sait-il seulement dix lignes de catéchisme ?...
De quoi se mêle-t-il alors ?...
Et pourquoi l’écoutez-vous ?...
Faites-lui la réponse de l’artiste :
TAIS-TOI DONC !... Tu n’y connais rien !...
Et si vous êtes embarrassé, allez trouver quelqu’un qui connait la question, par exemple votre curé.
Il peut parler, lui, de ces difficiles questions, parce qu’il les a spécialement étudiées et qu’elles sont, pour ainsi dire, son métier à lui sa spécialité…
Quand on veut être éclairé, on va chercher la lumière où elle
------------------------------------------
DES LIONS !
Pour faire un civet, prenez un lièvre, dit la sagesse de la cuisine, et, faute de lièvre, la meilleure cuisinière ne fera pas un civet.
La Ligue des catholiques, pour défendre l’Eglise et la France, demande de vrais et solides soldats ; donc, pour faire la Ligue, il faut des lions.
Faute d’hommes fortement trempés dans les idées de la foi et dans la doctrine du Christ, le meilleur général ne constituera point la Ligue.
Ma mollesse, l’absence de caractère et l’ignorance des droits de l’Eglise sont à ordre du jour, parce que la sève chrétienne manque ; prenez les lions.
… Si vous voulez faire une Ligue de lions, suscitez des journaux de vérité.
(P. Bailly)
---------------
Rien ne serait funeste aux enfants de l’Eglise comme d’avoir désappris la lutte, car le catholique qui ne sait plus combattre n’a plus besoin d’être combattu ; il est assez vaincu.
(Mgr DADOLLE)
‘Il faut rendre les enfants raisonnables, mais non les rendre raisonneurs ; la première chose à leur apprendre, c’est qu’il est raisonnable qu’ils obéissent et déraisonnable qu’ils contestent’.
(Joubert).
Le coin des Chercheurs
— : —
I. – Réponse aux devinettes du mois de Mai
N°76 : Le ver-à-soie – N° 77 : Orange (Oran, ange, an, orge, orage) – N° 78 : Cardoun (car-doun)
II. - Nouveaux jeux d’esprit
N° 79 – Problème (par Pervenche Cairannaise)
Comment vous y prendriez-vous pour me faire sortir d’un endroit où je ne serais jamais entré ?
N° 80 – Charade fantaisiste (par un poète-jardinier du Gard)
Mon un est un oiseau, mon deux est un rongeur,
Aux petits des oiseaux mon trois sert de maison,
Le Seigneur à mon quatre a donné la raison,
Quand à mon tout, c’est une fleur
Admirable par sa couleur.
N° 81 – Suppression de lettres (envoi du philosophe d’en Durance)
Je passe sur dix pieds une bien triste vie ;
Coupez-m’en trois, lecteur, je vous supplie ;
Je n’aurai plus le mal que je porte en tous lieux,
Par ce moyen vous me rendrez heureux.
FIN
Impr. Bonne-Presse du Midi – Vaison Le Gérant N. MACABET