Le Petit Caderoussier Septembre 1923

4 août 2018

1re année Septembre 1923 N°9

LE PETIT CADEROUSSIER
 
 Bulletin Mensuel

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SOCIETE DE LA BONNE PRESS DU MIDI
A VAISON (Vaucluse)

 
LE PETIT CADEROUSSIER
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3 Francs par an. --- Chèque-Postal N° 101-16, Marseille

 CHRONIQUE PAROISSIALE

Les diverses Congrégations établies dans la paroisse, ont célébré successivement leurs fêtes.
FETE DE SAINTE ANNE.- Le 5 août, solennité de la fête de Ste Anne, à la messe de communion les congréganistes s’approchèrent nombreux de la Sainte Table et exécutèrent pendant les offices des chants qui furent très bien rendus.
Suivant une pieuse coutume, les raisins apportés devant le trône de Ste Anne, furent bénits et ensuite portés aux malades. A tous les offices, il y eut distribution de pains bénits. Après la procession qui se fit aux vêpres, eut lieu la réception de cinq nouvelles congréganistes. Un salut solennel clôtura cette pieuse journée.
FETE DE L’ASSOMPTION.- Rien de bien particulier à signaler pour cette fête, si ce n’est qu’une très nombreuse assistance, parmi laquelle se trouvaient placées à l’honneur les congréganistes de la Ste Vierge, revêtues de leur insigne. Le matin, de nombreuses communions. Des chants très bien exécutés par le chœur et aux vêpres une magnifique procession se déroula sur la place de l’église.
FETE DE SAINTE PHILOMENE. - Cette fête célébrée le 19 août, a été très édifiante. Les congréganistes placées sous la direction de Mlle Andréa Bouche, furent remarquables par leur piété et leur bonne tenue, plusieurs d’entre elles exécutèrent des solos et duos qui méritèrent tous les éloges.
Des pains bénits furent distribués à tous les offices et à domicile par ces jeunes filles, qui trouvèrent partout bon accueil.
Aux vêpres eut lieu la réception de six nouvelles congréganistes.
Pour récompenser ces jeunes filles de leur zèle et de leur assiduité à la congrégation, il a été décidé qu’un pèlerinage spécial sera bientôt organisé pour elles.

STATISTIQUE RELIGIEUSE
(Du 25 juillet au 25 août)

BAPTEMES.- Raymond Paul Bertet, demeurant quartier des Mians. – Norbert Marcel Arthur Dupeyre, quartier de Venasque.- Louisette Chicornard, quartier St Michel.
MARIAGES. - Le 28 juillet, Gabriel Dupeyre a épousé Mlle Marie Martin. Aux nouveaux époux qui habitent au quartier de la Baïsse, nous adressons nos meilleurs vœux de bonheur et nos remerciements pour l’offrande généreuse faite aux œuvres paroissiales.
Le 11 août, René Chicornard a épousé Rose Durand. Nos meilleurs souhaits pour les nouveaux époux.

DECES. - Le 30 juillet, Marie Peyron, épouse Martin décédée à l’âge de 56 ans, munie des sacrements. Bonne chrétienne.

NOS MORTS D’IL Y A UN AN.- Le 10 septembre 1922, Marie Martin, veuve Barre. - Le 15 septembre, Jeanne Roche, née Aubert. - Le 18 septembre, Joseph Berbiguier. - Le 18 septembre, Lucie Bonnet. - Le 19 septembre, André Perrin.
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ECHOS ET NOUVELLES

- Les jeunes filles du Cercle d’études de Bollène, venues en pèlerinage à la chapelle de Gabet, visitèrent notre ville. Ces jeunes filles nous édifièrent par leurs chants exécutés pendant la bénédiction du S. Sacrement qui fut donnée à leur occasion.
- Nous apprenons avec plaisir que M. le Curé a été choisi par Monseigneur l’Archevêque pour aller prêcher en provençal au pèlerinage des hommes à Lourdes. - Nous apprenons également que la paroisse sera représentée à Lourdes, par M. Abel Ferragut, directeur du Patronage des garçons et M. Louis Leydier.
- Le lundi 10 septembre aura lieu le pèlerinage traditionnel à N.-D. de Rochefort.
- Pendant la Neuvaine de St Roch, nous avons eu chaque soir, une nombreuse assistance.
- M. et Mme Adrien Roche (place de l’église) quittent à regret notre ville, pour aller habiter à Cavaillon chez leur fille.
- Nous avons vu avec plaisir nos lecteurs du dehors qui, pendant les vacances sont venus passer quelques jours parmi nous avec leurs familles. Ce sont : M. et Mme Louis Redon, Mme Gaston Mary, Mme Vve Rose Cambe, Mlle Marie Louise Rigaud
- On nous écrit de Marseille que Mme Raymond (lectrice du Petit Caderoussier) est très fatiguée. Nous lui souhaitons une prompte guérison.
- Nous apprenons avec peine la mort de Mme Louise Bayle, très connue dans notre pays qu’elle avait quitté depuis quelques années pour aller habiter à Pernes.
- Le Petit Caderoussier adresse ses plus vives condoléances à Mme Vve Billiard, fille de M. et Mme Charmasson, de Mornas, qui vient de perdre son mari à peine âgé de 23 ans.
- Avis aux herboristes. - Parmi les plantes qui croissent en abondance sur les bords des chemins, la bardane (en provençal, lou tiropèu ou lou chin), est, en ce moment très recherchée. Sa fleur est achetée au prix de 0 fr.50 le kilo par M. Abel Bernard.

TRAVERS CHAMPS
 
La terrible sècheresse qui désole en ce moment-ci les campagnes fait aussi sentir ses effets désastreux dans la commune de Caderousse où nous jouissons cependant d’un sol profond et meuble renfermant de grandes réserves d’humidité.
La récolte la plus atteinte est celle du millet à balais, sur pied en ce moment-ci et proche de la maturité  ; les feuilles ont perdu leur couleur vert sombre et se dessèchent sur la tige, cependant que le grain, brûlé par le soleil implacable ne peut arriver à complète maturité. Cela laisse prévoir une hausse nouvelle sur une marchandise qui avait atteint l’année dernière un prix très élevé. Quant aux vignes, elles se comportent beaucoup mieux, grâce à leurs racines profondes.
Ce mois-ci voit la récolte des graines de luzerne. Soit sècheresse, conditions atmosphériques ou influence de ces mille riens que le paysan le plus averti n’arrive à saisir, les troisièmes coupes donnent de bien meilleurs résultats que les secondes  ; d’une manière générale, récolte plutôt faible cette année-ci.
L’épandage du fumier et le labourage des ‘éteules’ se poursuivent. Bien que très sèche, la terre n’offre que peu de résistance aux charrues qui la retournent  ; par contre, grand dégagement de poussière qui cache parfois attelages et conducteurs. Nous approchons de l’époque des pluies. Espérons que quelques ondées viendront rafraîchir un peu la température et apporter l’humidité qui manque aux plantes épuisées.
 Le Vauclusien
 
LE BLASPHEME

Aux claquements de coups de fouet brutaux, mêlés de violents jurons, M. Pierre d’un part, et ses jeunes amis du patronage, André et Jean s’accostèrent sur le pont qui fait traverser la rivière à la route nationale et la conversation s’engagea provoquée par cet incident. Nous transcrivons pour nos Lecteurs :
André et Jean : Bonjour Monsieur Pierre  !
M. Pierre. - Ah  ! Bonjour, mes amis. On aimerait se rencontrer dans plus de calme  ! Vous entendez ce charretier, là-bas  ?
Jean. - Que pensez-vous du blasphème  ? Au catéchisme, M. le Curé prétend que c’est un gros péché.
Pierre. - Moi, mon ami, je pense que le blasphème est une très grosse imbécillité.
André. - Comme vous y aller, M. Pierre  ? Votre expression, est tout de même, un peu forte, et pas du tout académique.
Pierre. - Possible  ! Mais elle est très juste.
Jean. - Savez-vous que dans notre pays, il y a beaucoup de blasphémateurs  ?
Pierre. - je le regrette. Mais cela ne change en rien mon opinion.
André. - Expliquez-nous donc vos raisons.
Pierre. - Volontiers : Ecoutez : de deux choses, l’une. Ou bien ceux qui blasphèment croient en Dieu, ou bien ils n’y croient pas.
Jean. - ça, c’est évident  !
Pierre. - S’ils y croient  ! Ce sont de purs inconscients. Car, n’est-ce pas folie de leur part, d’insulter, d’outrager Celui dont ils dépendent en tout et pour tout, et qui peut les anéantir à chaque instant  ?
Jean. - En effet  ! En effet  ! Pauvres moucherons  ! Ils s’imaginent peut-être faire peur au bon Dieu, avec leurs grands mots  !
André. - Mais, s’ils ne croient pas en Dieu  ?
Pierre. - Alors, c’est pire  ! Voyez-vous des hommes de bon sens se mettre en colère contre ce qui, d’après eux, n’existe pas  ? Don Quichotte partait en guerre contre des moulins à vent. Eux s’attaquent au néant.
Ces gens-là, croyez-moi, sont mûrs pour Montdevergue.
Jean. - Ma foi  ! Je suis de votre avis. Un homme qui a son bon sens ne s’en prend jamais à ce qui, d’après lui, n’existe pas.
Pierre. - Ajoutez encore, qu’un homme simplement poli et bien élevé ne blasphème jamais.
André. - M. Pierre, vous avez raison. Mais la plupart de ceux qui blasphèment le font par habitude plutôt que par méchanceté.
Pierre. - Piètre explication  ! Si un enfant crachait sur la figure de son père, l’excuseriez-vous, sous prétexte que, chez lui, c’est une habitude  ?

CONSULTATION
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Un coup de sonnette… La porte s’ouvrit… Ils entrèrent trois : Deux grandes jeunes filles, un élégant jeune homme.
La présentation fut faite rondement : ‘Nous sommes venus en visite, dans une famille de votre paroisse, à l’occasion de la fête votive. L’une de mes sœurs, Jeanne, est congréganiste, enfant de Marie, chez nous. L’autre, Thérèse, ne s’est pas encore fait inscrire dans l’intention de garder plus de liberté. Sur l’invitation de nos hôtes, notre intention est d’aller ce soir au bal, seul divertissement que présente la fête  ; et, très simplement, nous venons prendre votre avis. Pensez-vous, M. le Curé, qu’il puisse y avoir quelque inconvénient  ?
- Mesdemoiselles, mon cher Monsieur, vos instants sont comptés, je vous dois d’être bref.
Danser, en public ou en famille, ainsi qu’on le pratique habituellement, est un acte indifférent par lui-même, qui n’implique pas nécessairement, pour l’âme, l’acquiescement à une désobéissance aux lois divines. La tradition chrétienne, néanmoins, est unanime à réprouver la danse à cause du danger moral qu’elle présente.
Saint Jérôme écrivait : Satan lui-même se mêle aux danses et les conduits. Saint Ambroise affirmait : La danse est la compagne des délices qui énervent et de la volupté qui souille.
Saint Ephrem se demande : Qui donc a appris aux hommes à danser  ?... Et il répond : Celui qui leur apprit à adorer les idoles.
On pourrait multiplier des citations semblables et plus sévères même. L’Eglise a donc sagement établi que les chrétiens aspirant à une perfection plus grande, en s’enrôlant dans les associations pieuses, doivent renoncer à un divertissement réprouvé par la tradition… Quant aux autres, elle se doit de les prémunir pour la sauvegarde de leur vie chrétienne
- C’est là, M. le Curé, la doctrine des Saints. Mais les gens qui ont vécu de la vie du monde sont devenus plus larges dans leur appréciation.
- Les gens du monde, qui jugent sincèrement et en connaissance de cause, sont pour le moins aussi rigides. Le comte de Bussy-Rabutin écrivait : J’ai toujours cru les bals dangereux  ; ce n’a pas été seulement ma raison qui me la fait croire, ça a été encore mon expérience  ; et, quoique le témoignage des Pères de l’Eglise soit bien fort, je tiens que sur ce chapitre celui d’un courtisan doit être du plus grand poids… Ainsi je tiens qu’il ne faut pas aller au bal quand on est chrétien.
- Et Votre conclusion pour nous  ?
- La conclusion la voici : En allant au bal, Mlle Jeanne, qui est congréganiste, manquerait à ses engagements et deviendrait parjure à sa Mère du Ciel…Mlle Thérèse, qui est libre d’engagement pour une voie plus parfaite, n’est pas libre d’affronter, sans une raison très grave, un danger avéré pour sa vie chrétienne : Se divertir, n’est pas une raison suffisante.
- Et moi  ?
- A vous, mon cher ami, je dédie cette parole entendue hier des lèvres d’un simple ouvrier : On ne danse pas quand on veut rester… correct.
 Le DOYEN

FEU D’ARTIFICE

Y a pas à dire, c’est rudement beau.
- Oui, c’est intéressant.
- Tiens, vois celle-là comme elle monte bien… (Psi, psi, psi, pan  !... faisait la fusée en projetant une gerbe d’étincelles multicolores). Faut-il qu’il soit malin l’artificier pour fabriquer çà  ! Et ce soleil  ! Oh  ! Regarde cette fontaine lumineuse… Boum  ! Encore des boîtes  ! quel pétard… psi, psi, psi, psi, voilà le bouquet… Y a pas, l’artificier, c’est un type  !...
Ainsi monologuait Prosper tout le temps que dura le feu d’artifice tiré, au soir de la fête votive, sur la jetée qui protège contre le vent du large la coquette cité maritime de Saint Yxe…
Mais tu n’as pas l’air enthousiaste, fit-il tout à coup, en s’adressant à son compagnon. Voyons, n’est-ce pas superbe  ?
- Si, ce n’est pas mal pour le pays.
- Et alors  ?
- Alors j’applaudis un peu avec toi, mais je pense qu’il y a tout de même beaucoup mieux.
- Où donc, à Paris  ?
- Non, ici même.
- Tu dis  ?
- Regarde : toi qui t’extasiais tout à l’heure devant 3 douzaines d’étoiles, compte combien il y en a là-haut, rien que dans la voie lactée, et de vraies, celles-là, et qui durent plus que quelques secondes, et qui ont un autre pouvoir éclairant puisque leur lumière nous atteint à travers des millions de kilomètres… Tiens, une étoile filante, encore une  ; une autre encore ici… Si tu savais, avec un peu de cosmographie, combien de bolides qui constituent ces étoiles filantes écrasent tes fusées… Et ta fontaine lumineuse  ! Mets la un peu près du soleil, le jour, par l’imagination… seulement à côté d’un petit volcan, comme l’Etna…- Vois donc au loin ces éclairs qui zèbrent le ciel… Il y a un orage là-bas, justement : les tonnerres, enfoncés, tes pauvres pétards  !...
- Où veux-tu en venir  ?
- A te faire faire un acte de bon sens, de justice… Tu admirais tout à l’heure le talent de l’artificier… Tu ne doutes pas au moins de son existence  ?
Cette idée  !
- Eh bien  ! Reconnais que s’il faut un ouvrier et un ouvrier habile pour fabriquer un petit feu d’artifice dont au bout d’une demi-heure, il ne reste plus que quelques cannes consumées avec un peu de fumée et d’odeur de poudre, il faut tout de même aussi quelqu’un pour allumer les étoiles, les maintenir brillantes, donner au soleil sa chaleur, mettre en mouvement tous ces milliers d’astres, les garder mobiles, et en ordre parfait, bien qu’ils soient doués de vitesses vertigineuses… - Soyons logiques. Oui, derrière le feu d’artifice, reconnaissons l’ouvrier, apprécions son mérite, mais comprenons aussi que le soleil, les Etoiles, les Planètes, bref, l’ensemble les phénomènes stellaires, la foudre, l’éclair, le tonnerre supposent, eux aussi, un Artificier d’envergure singulièrement puissant, intelligent, habile, avec qui il est tout à fait flatteur et précieux d’être bien : Dieu.
 F. REGIS

PAPILLOTES ASSORTIES
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(Conte prouvencau dis Annalo de Prouvènco)
Jousè Beuloli, de Caroumb, quand aguè si vint an, ‘coûte qui coûte’, vouguè ana vèire Marsiho  !
Sa vesino ié diguè : Manques pas, au mens, d’ana trouva Polito (èro soun drole) : èu te fara vesita touto la vilo, e pièi m’aduras de si nouvello.
- E mounte lou trouvarai  ?
- Toucant la Canebiero, avengudo de Noailles, à la grand pastissarié Marsiheso, eis aqui que travaio.
- Aco vai  ! Ah  ! d’aquéu brave ‘Papihoto’, que sarai countènt de lou revèire  !!
(Fau vous dire que dempièi que Polito avié après lou mestié de pastissié à Carpentras, enco de Bariero, toucant la Porto d’Aurenjo, li gènt de Caroumb avien près pèr abitudo de plus l’apela Polito, mai Papihoto).
Adounc, pèr la segoundo fèsto de Nouvè, Jôusè Beuloli desbarquè à Marsiho vers li 10 ouro dou matin. Descendiguè tout dret à l’avengudo Noailles, cerquè la Grand Patissarié Marsiheso e, quand, l’aguè trouvado, anavo intra, un pou esmougu… mai tout à n’un cop vèi, dins sa bello vitrino, un escritèu emé de grandi lettro daurado que i’avié dessus :

Papillottes assorties

- Ah  ! couquin de sort  ! faguè, ai pas de chanço  ! Pode pas lou vèire, d’abord qu’a sourti  !
Partiguè ansin, e passè la journado a bada, d’eici d’eila.
Venguè mai lou lendeman. Oh  ! Pétard de foutre  ! Papihoto avié mai sourti  ! Èro mai escrit dins la vitrino.
Pamen lou subrelendeman foulié pensa de s’entourna : soun bihet èro que pèr tres jour.
Mai, avan d’ana prene lou trin, venguè assaja enca ’n cop de rescountra soun cambarado, sarié-ti que pèr pousqué douna de si nouvello à sa maire. E bèn  ! Quand la guigno n’en vou  ! L’escritèu èro mai aqui emé toujour si gràndi lettro daurado : ‘Papillottes assorties’.
E Jousè Beulôli en s’en anant à la garo se disié : ‘Enfin, se pode pas ié douna de nouvello, au mens ié dirai, à la vesino, que soun drole a uno plaço benido, d’abord qu’ei toujours deforo’
 Grabié de la MADALENO
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L’Actualité Diocésaine
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LA SEMAINE RELIGIEUSE ET LE CONGRES EUCHARISTIQUE NATIONAL
La semaine religieuse d’Avignon a publié les vœux émis par les diverses Sections du Congrès Eucharistique tenu dernièrement à Paris. Nous en détachons quelques extraits pour l’édification de nos lecteurs :
I.- Section des hommes et des jeunes gens :
 1. Que les hommes soient empressés à s’instruire des vérités concernant l’Eucharistie (Présence réelle, St Sacrifice, Communion), à l’occasion, soit des fêtes de l’Adoration perpétuelle, soit d’un triduum eucharistique, soit de la Fête-Dieu et de son octave, etc.
 2. Que les hommes, désormais mieux instruits de l’acte essentiel du culte social qu’est la messe, fassent tous leurs efforts non seulement pour être fidèles à assister à la messe du dimanche et des fêtes d’obligation, mais encore pour entendre la messe en semaine, le plus souvent possible et même chaque jour.
 3. Qu’ils se regardent comme invités par le désir de l’église demandant à tous les fidèles, surtout à ceux qui assistent chaque jour à la messe, sans en excepter les hommes, de communier chaque jour, ou tout au moins fréquemment.
II. - Section des dames et des jeunes filles :
1. Que les dames et jeunes filles ne se présentent jamais à l’église et surtout à la Sainte Table, avec des toilettes immodestes (par exemple, bras nus et décolletage exagéré).
2. Que les dames et les jeunes filles s’appliquent, dans les villes et même dans les campagnes, à former et à développer toujours, sous la direction du clergé, des ouvroirs eucharistiques destinés à entretenir et à renouveler les ornements et le linge d’église, ou du moins, qu’elles aiment à donner leur collaboration à MM. Les Curés dans ce sens.
PELERINAGE. - Les grandes chaleurs sont passées  ; septembre est favorable aux pèlerinages et les pieux Vauclusiens n’ont que l’embarras du choix :
1. N.-D. du Grozeau à Malaucène. A l’occasion du cinquantenaire, des fêtes splendides ont été célébrées le dernier dimanche d’août. Mais que ce coin du Ventoux est gracieux et pittoresque avec son vénérable sanctuaire ogival, sa belle source fraîche et limpide, et là-haut, pour les plus intrépides, sa chapelle de Puy-haut sur la crête de la montagne  !
2. N.- D. de Lourdes. - C’est le plus beau de tous les pèlerinages. Cette année-ci, du 3 au 8 septembre, nos hommes s’y rencontreront devant le rocher de Massabielle avec les pèlerins de Lyon, Bourges, Pampelune (Espagne), Reims, Angers, Séez, Luçon, Grenoble, Besançon, etc.
Les jeunes gens auront une réunion spéciale où l’on s’occupera des oeuvres de jeunesse.
Départ de la gare d’Avignon, le lundi 3 septembre, à 17 h.52.
3. St Gens. - Chaque dimanche de septembre, à 1 h. du matin, messe de communion  ; à 10 h. grand’messe, procession, vénération des reliques  ; à 2 h. vêpres et bénédiction du T. S. Sacrement.
4. N.- D. de Lumières. - Le 8 septembre aura lieu le pèlerinage traditionnel de la Provence et du Comtat.
5. N. – D. de Rochefort du Gard (fête le 8 septembre).
6. A Baumes, N.- D. d’Aubune dont nous donnons plus loin une courte notice.
7. N.- D. des Vignes à Visan (8 septembre).
8. St Elzéar et Ste Delphine à Ansouis.
9. N.- D. des Plans à Montdragon (8 septembre).
Et tant d’autres sanctuaires chers à notre piété et qui sont comme des stations spirituelles où l’âme va se refaire et respirer quelques heures une atmosphère quasi céleste.

LES BEAUX EXEMPLES. - A Courthézon, le jour de Ste Anne, 210 communions dont 60 de jeunes filles. Le soir, à Vêpres, 40 hommes présents. Or, c’était un jeudi en pleine période des foulaisons. Voilà qui est méritoire  !
- A Monteux, le dimanche de Ste Philomène, plus de 250 jeunes filles s’approchent de la Ste Table. Les Congréganistes d’Entraigues viennent l’après-midi se joindre à elles en une procession ‘triomphale’.
- A Lapalud, le même jour, selon la tradition, grande affluence de pèlerins étrangers.
- A Caderousse, M. le Curé ne pouvant s’occuper de la Congrégation de Ste Philomène, une jeune fille fait chaque dimanche, depuis trois ans, une petite causerie à une quarantaine de ses compagnes. Ça marche tout seul et très bien.
- A Vacqueyras, les jeunes filles du Patronage donnent de charmantes représentations. Honneur à leur dévouée directrice  !
- A Pernes, on invite la maîtrise du Petit Séminaire à venir se faire entendre à l’église et au local des œuvres. Tout le monde est content de cette initiative : les Pernois qui applaudissent et les jeunes élèves charmés d’être si bien accueillis.

CHEZ LE DOCTEUR X … A PERTUIS

Le médecin au mari :
- Votre femme a besoin de mouvement. Elle devrait faire un peu de gymnastique en chambre.
- Mais elle en fait, docteur… Elle change de toilette au moins six fois par jour.
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Paroles de Mgr l’Archevêque

LES CHRETIENS INCONSEQUENTS
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Que de fois nous avons entendu dire : Ce qui nuit beaucoup à la religion, c’est de voir trop de catholiques démentir leurs croyances par leurs actes propres et leurs relations sociales. – N’êtes-vous pas de ces catholiques  ? Et ne voyez-vous pas tout le dommage que vous pouvez causer à la religion et à ceux de vos frères que vous scandalisez  ?
Il n’est pas rare, non plus, que des catholiques accomplissent leur devoir pascal, et ne paraissent plus à l’église dans le cours d’une année.- Pensez-vous que les Pâques ainsi faites soient bien agréables à Dieu, et qu’elles soient bien utiles à l’âme chrétiennes  ?
On nous dit : Vaudrait-il mieux ne pas les faire  ? – Nous répondons : Il faut tenir la parole que vous avez donnée à Dieu, rompre la chaîne secrète qui vous asservit au mal, être chrétien tout d’une pièce et redouter la mort qui vous guette.
 (Les Vices du Siècle, p. 260)

‘Etre chrétien tout d’une pièce’, voilà, chers paroissiens, la vraie devise d’un cœur loyal. Vous avez promis à Dieu de lui être fidèle  ; tenez votre parole.
Sans doute des occupations absorbantes, les travaux des champs peut-être, ont pu depuis Pâques vous fournir un prétexte facile pour manquer la messe du dimanche  ; mais, à présent, qu’il y a un peu de relâche, que la batteuse a enfin cessé son halètement rapide et saccadé, revenez généreusement à votre devoir et témoigner à Dieu un peu de reconnaissance pour les bien sans nombre dont il vous a comblés.
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QUEL AGE AVEZ - VOUS

Un dimanche, ayant prêché sur le malheur et le danger du pécheur qui retarde sans cesse le moment de sa conversion, Mgr Berteaud, évêque de Tulle, rencontre dans la journée un homme dont il avait remarqué l’air recueilli et pénétré. Il l’arrête et d’abord il lui demande son âge.
- Monseigneur, lui répondit le brave homme, j’ai vingt-cinq ans.
- Vingt-cinq ans  ! s’écria l’évêque  ; que voulez-vous dire, mon ami  ? Vous paraissez en avoir plus de soixante.
- En effet, Monseigneur, j’ai soixante-cinq ans, selon le calcul ordinaire  ; mais jusqu’à l’âge de quarante ans, j’ai vécu comme une bête  ; il y a seulement vingt-cinq ans que j’ai commencé à vivre de la vie de l’âme qui est la véritable vie.
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Les Sanctuaires de chez nous
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NOTRE- DAME D’AUBUNE

1. – Sa légende : Origine du Sanctuaire. - Les Sarrasins ravageaient la Provence. Charlemagne, qui les avait déjà vaincus en maints combats, marcha contre eux à la tête de son armée, et vint, un soir, camper sur le monticule de Ravel. Devant lui, à peu de distance, les barbares couvraient les pentes et la crête de la colline. L’aube paraissait à peine, quand l’armée chrétienne, invoquant le nom de Marie, s’élance bravement contre l’ennemi. Bientôt les Sarrasins vaincus fuient en désordre, mais, dans les vallées, sur les collines, les Français les poursuivent. Le soir venu, d’innombrables cadavres jonchaient au loin la terre, et, de nos jours, le laboureur creusant ses sillons, retrouve parfois leurs ossements maudits.
La victoire des chrétiens était complète. Le grand roi comprit qu’elle venait du ciel. Pour prouver sa reconnaissance, il ordonna de bâtir une chapelle dédiée à la Vierge Marie. La chapelle s’éleva rapidement et bientôt, fleur céleste, elle embaumait le pays. Elle fut appelée Notre-Dame d’Aubune, en souvenir de l’aube fortunée qui avait donné la victoire aux Français.
Cependant le diable n’avait pas vu sans grincer des dents s’achever le pieux édifice. Il vole au sommet de la colline, et de sa griffe puissante arrachant un énorme rocher, il le pousse sur la pente escarpée. C’en était fait de la chapelle, quand tout-à-coup la Vierge sortit de son sanctuaire, et du bout de sa quenouille vint toucher le rocher, qui s’arrête au bord du précipice. Il est encore là-haut, toujours menaçant, mais toujours immobile, monument éternel de la défaite de Satan et du triomphe de Marie, et l’on peut voir sur la face supérieure l’empreinte effacée de la griffe redoutable. (1).

2. - La réalité historique. - Cette légende renferme-t-elle un fond de vérité  ? Oui, car l’histoire nous apprend que les Sarrasins furent chassés de la Provence d’abord par saint Guillaume premier prince d’Orange, ensuite par Hildebrand, frère de Charles-Martel. Si Charlemagne en personne n’est pas venu combattre les Sarrasins parmi nous, c’est à l’une de ces deux campagnes qu’il faut vraisemblablement rattacher la victoire d’Aubune  ? C’est, d’ailleurs, sous le règne du grand Empereur qu’a eu lieu la construction de la chapelle.
La seconde partie de la légende, l’entreprise sacrilège de Satan contre la chapelle, symbolise parfaitement la victoire de la religion chrétienne protégée par la Reine du Ciel sur l’erreur musulman.
3. - Le Pèlerinage annuel. - Le 8 septembre de chaque année, de nombreux pèlerins de Beaumes et des pays environnants accourent à l’antique sanctuaire. Le soir, bien avant l’heure, les fidèles emplissent la chapelle et occupent leur attente à réciter le rosaire et à chanter les louanges de la bonne Mère. Après que, du haut de la chaire, une voix éloquente a exalté les bienfaits de Marie et que Jésus, caché sous les apparences de l’Hostie, a donné sa Bénédiction, le cantique populaire du regretté chanoine Bernard racontant la légende, d’Aubune retentit, et la foule, avec le plus bel enthousiasme répond :
Glori  ! Glori  ! counta-nous aco  !
4. - Heures des Offices le 8 septembre 1923. - Messe de communion à 7 h. 30, Messe solennelle à 10 h. Vêpres solennelles à 3 h. Le sermon sera donné cette année par M. l’abbé Maillet, doyen honoraire, Aumônier du Pensionnat Joseph Vernet, à Avignon.
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(1) Monographie de Beaumes par l’abbé A. Allègre, curé.

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VIOLES (Vaucluse) : PENSIONNAT DU SACRE-CŒUR.- Pensionnat libre de jeunes filles, à la campagne. On y forme à la vie de famille et à la vie paroissiale. Prix modéré.
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LI MALUR DE JAN PLOUVINO
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LA BELLO JOUNCHO DE TETINO
 
Tre que Tetino, i Coussaudiero, enreguè la draio de sa granjo, Labrit, ié fasènt fèsto, venguè japa davans la rodo de sa biciéucleto, ço que faguè brouti sus la porto, sout la triho de madalenen, Sandrino Bregoulet, sa maire. Li man sus li ufo tout d’un tèms cridè : ‘Hoi  ! Ei Tetino  ! Toumbo bèn à prepaus  !’ E tant lèu l’avè poutounado : ‘Restes à niue  ? Capites bèn  ! Jaque emé iéu erian en peno pèr feni de caviha noste taba, que lou tèms se degaio. Vai mettre un marrit coutihoun em’ un paréu de groulo. Vendras à la longo terro, souto li ciprès. Se pouden acaba de bono ouro, cargaren la pasturo  !’Vendras à la longo terro, souto li ciprès. Se pouden acaba de bono ouro, cargaren la pasturo  !’
Tetino n’avié pas agu lou tèms de bada e touti li bèlli resoun qu’avié remiéutejado long dô camin pèr amadura soun coudoun, s’esvaliguèron coume un vou de passeroun dins lou giblamen d’un cop de fouit.
Rèn de tèms après, la pauro danseto s’escussavo davans lou courdèu, un caviho en man e lou panié de plant contro si semello. A la calo de la lèio, sout la mourdaduro d’un soulèu lourda announciant la trounadisso, Tetino, courbavo sus lou prefa, ausissié, proche d’elo, Zouno dôu mascara qu’engramavo :
‘Se pou dire qu’as de chanço, tu, que toun ome te meno pas au champ Tetino qu’un fio la carcinavo, n’en boufavo pas uno e cavihavo emé coulèro. E venié mai, Zouno :
‘Se pou dire qu’as capita, ma chato  ! Dins ta grangeto te deves pas mau trufa de nautri  !
Lis esquino routo e desalenado dins l’èr estoufant, Tetino l’aurié estripado, la barjaco que tourna mai lancijavo :
‘Quand avès un poulit de-qué, poudès leissa gença la biso  !
Tetino que sentié plus si costo, s’èro messo d’agrouvoun, e caviho que caviharas  ; mai, lèu, lou dessout de si boutèu ié coupavo e reboulissié coume li caniho. Pamens sout la neblo que davans sis iue traficavo, vesié la bastido qu’avié quitado, à l’oumbro de soun grand acacia flouri, e soun dedins d’oustau fres e lusènt, e ié pareiguè bello alor aquelo eisistènço que, de sa fauto, avié fa vira au vinaigre, noun pas la mena douço e voulountouso, entre l’afecioun de soun Jan e lou trafé de sis obro famihèro.
Basto, quand, la niue vengudo, s’assetè, touto endoulourido e la tèsto en pôutiho, davans la taulo qu’un cassoulas de cicourèio ié trasié soun bon perfum d’oli d’oulivo, avié decida, la paureto, de pas muta de sa grand peno, resouludo qu’èro de reprene l’endeman matin lou camin de sa grangeto.
Mai, quand après soupa, Jaque, sa lanterno atubado, fuguè parti abéura lou bestiàri, sa maire Sandrino que quicon de pas clar la tarabastavo :
‘Ei bèn estounant, faguè, que Jan t’ague laissa parti souleto  !’
Tetino, trefaciado, venguè de tôuti li coulour, un mesihoun de pessègue boudenflé dins soun gavai, e finalamen, coume un vabre que roump soun bastardèu, esclatè en plourant, amourado sus la taulo.
‘Vai bèn, plouro mignoto  ; plouro que fai veni poulit  ! Diguè Sandrino au bout d’un passado. E digues rèn… qu’ai tout coumprès. Deman matin, atalaren lou blu e te menarai mai à toun ome. Se lou Boun Diéu m’avié pas près toun paire, es éu que te menarié e n’auriès pas lou blanc dou porri  ! – Laisso moureja toun ourguei, ma chato, e chancholou ferme, que naseje plus  ! – An, pano tis iue que se vegue pas qu’as ploura  !’
E coume, mau grat, sa rusco un pau rafagouso, Sandrino es uno bono maire, la prenguè dins si bras, contro soun espalo e ié fasènt dinda, sus si frisoun, dous bèu poutoun bèn clar :
‘E pièi, mignoto, te l’ai adeja di : quand l’obro semblo plus duro e que lou fais es espinous, regardo aquéu qu’a tant rebouli pèr nautre e que s’ei pas plagnigu  !’
E de sa man moustravo, sus la chaminèio, lou crucifis flouri d’un bèu brout d’ôulivié.
(À segui) G. BOUQUEIRAN
‘Celui qui ne pèche pas en parole est un homme parfait’. L’apôtre St Jacques III, 2.

REPONSE A UNE OBJECTION

Un franc-maçon ne cessait d’invectiver contre l’Eglise et de faire grand tapage parce qu’il arrive parfois que certains de ses enfants sortent des limites de leurs devoirs.
Son voisin, qui était jardinier, se fatigua d’entendre ses discours injurieux et stupides. Il le pria donc un jour de venir faire une promenade dans son jardin, et le conduisant au pied d’un pommier en pleine maturité, il lui montra quelques fruits tombés, qui pourrissaient sur le sol.
‘Devineriez-vous, dit-il alors au franc-maçon, pourquoi ces pommes se sont détachées de l’arbre  ?
- Parbleu, répliqua l’autre, c’est parce qu’elles ont le ver  ! Eh bien, après  ?
- Eh bien, de ce qu’il y a sous mon pommier quelques fruits véreux, seriez-vous en droit de dire que tous les autres le sont et que mon pommier ne vaut rien  ?
- Non, sans doute. Mais où voulez-vous en venir  ?
- Mon ami, le voici. L’Eglise catholique est un grand arbre  ; n’en jugez plus, s’il vous plaît, par les fruits qui tombent, mais par ceux qui restent’.

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SACHONS RETENIR NOTRE LANGUE  !
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I.- Epitaphe d’une bavarde :
 Ci-gît Madame Lèchefrite
 Qui ne fut grande ni petite  ;
 Elle mourut le deux du mois,
 Et se Tût, ce jour-là, pour la première fois.

II. - Les langues indiscrètes :
 Rien ne pèse tant qu’un secret,
 Le porter loin est difficile aux dames,
 Et je sais même, sur ce fait,
 Bon nombre d’hommes qui sont femmes
 (La Fontaine : Les femmes et le Secret)

III. - Contro li lengo verinouso
 Uno vipèro a mourdu Nando
 Que sarrounavo de lavando  ;
 Devinas ço qu’eis arriba  ;
 Ei la vipèro qu’a creba  !

Le coin des Chercheurs
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I. - Solution des jeux d’esprit du mois d’Août
N° 8 - Charrado : Lapin (Lou la ei toujour blanc, lou pin ei toujour vert, e lou lapin rousigo ferigoule e sauseto).
N° 9 - Le comble de l’habileté pour un pêcheur pertuisien  ? C’est de descendre à la gare et de prendre tous les poissons de la Durance avec la ligne des Alpes  ! (Oh, la, la  !)
De que fai un ase au soulèu  ? – Fai d’oumbro.
N° 10 - Cuisine fantastique. Si vous prenez un nid (un i) de pinson, deux ailes (deux ll) de tourtourelle, les eaux (o) du Rhône et de l’Auzon, enfin un air (r) de clarinette, vous avez toutes les lettres qui composent le nom du village de Loriol.

II. - A trouver :
N° 11 - Une jolie pièce à l’Ange Gardien à faire apprendre aux enfants. (Remplacer chaque tiret par le mot convenable).
 Veillez sur – quand je -,
 Bon Ange, puisque – l’a -,
 Et chaque -, quand je m’ -,
 Penchez-vous sur mon petit -.
 Ayez – de ma -,
 A mes – marchez sans -,
 Parlez-mois le long du -,
 Et, pendant que je vous -,
 De peur que – ne tombe en -,
 (Communiqué par Mlle J. de Courthézon).

N° 12. - Metagramo (eis un mot que se repeto en chanjant soulamen uno letro, coume pin, vin fin, lin).
 Voulès de bèu rasin muscat, anas à -  ;
 Lili pichoto amon bèn de jouga à la -  ;
 Que i’ a de pu testard, mis ami, qu’uno -  ?
 (Janet d’Aubignan).

N° 13.- Charade :
 Mon un et mon deux sont deux sons de cloche,
 Mon tout, pour Noel, se met à la broche.
 (Une gourmande camaretoise).

N° 14. - Question de parenté.
Deux pauvres aveugles avaient un frère  ; ce frère meut  ; or, le défunt n’avait pas de frères  ; Qu’étaient au défunt les deux pauvres aveugles  ?
 (Juliette Pertuis)

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Imprimerie Bonne Presse du Midi, Vaison (Vaucluse) Le Gérant : N. Macabet

 
 FIN