1re année Aout 1923 N°8
LE PETIT CADEROUSSIER
Bulletin Mensuel
3 Fr. par ans
Lisez et faites lire Conservez chaque Numéro
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SOCIETE DE LA BONNE PRESS DU MIDI
A VAISON (Vaucluse)
BULLETIN PAROISSIAL
AOUT 1923
Signe des temps
Les petits faits sont révélateurs des mœurs et des états d’âme. Etudier, par exemple, les boîtes de baptême : l’évolution païenne y est particulièrement sensible. Il y a vingt-cinq à trente ans, l’image qui recouvrait la boîte représentait presque toujours la cérémonie même du baptême : dans une chapelle gothique, des personnages élégants se pressaient autour des fonts baptismaux ; le prêtre, en riches ornements, recevait l’enfant que portait une belle dame vêtue avec goût.
C’était aussi le temps des baptêmes villageois : un défilé qui ressemblait plus à une noce qu’à un baptême accompagnait le poupon à travers des prairies émaillées de fleurs. Mais toujours, dans le lointain, se montrait le mince clocher d’une église. La pensée chrétienne restait encore présente.
Maintenant, les boîtes de dragées que l’on reçoit sont ornées de sujets empruntés aux peintres du XVIIIe siècle. Ce sont des études de bébés joufflus ou de jeunes paysannes, avec les titres à la Rousseau : ‘la Tendresse maternelle, l’Heureuse Fécondité’.Sans doute, ces image en bistre ou en sanguine sont jolies à regarder, mais l’idée même du baptême est absente.
Cela ne parait rien en soi, choisir une boîte de dragées ou une autre, et cependant, l’indice est grave : l’indifférence religieuse a fait son œuvre.
Nos grand’mères portaient presque toutes, comme ornement, une superbe croix suspendue à leur cou. Certes, je ne les fais pas toutes meilleures qu’elles n’étaient : pour beaucoup, c’était un bijou plus qu’un objet de piété, mais ce bijou était chrétien.
Ayez maintenant la curiosité de regarder les bijoux des femmes en autobus ou en chemin de fer. Beaucoup portent des cœurs d’or, d’autres des feuilles de trèfle encerclées entre deux lames de cristal, celles-ci ont des pendentifs aux monstres étranges, celles-là de petites mains d’or ouvertes contre le sort.
Sans doute, de véritables chrétiennes s’efforcent de remettre en honneur le port du crucifix. Mais la ‘croix de Jeannette’, production spontanée de l’art populaire, n’est plus à la mode : le petit cœur en métal creux où le trèfle naturalisé est vraiment l’image de tant de pauvres âmes modernes, vides, par suite de l’ignorance religieuse.
On me dira que la plupart du temps, les gens qui achètent une boîte de dragées, ou les femmes qui se mettent un bijou au cou, n’en pensent pas si long ; ils regardent si le dessin est joli ou si le bijou est seyant, original – et surtout à la mode. Je n’en disconviens pas, et ce n’est un réquisitoire que j’élève, mais une constatation sociale que je fais. L’inquiétant est précisément qu’autrefois on pensait et on agissait naturellement en chrétien, tandis que, maintenant, il semble qu’on pense et qu’on agit presque naturellement en païen.
Il y a là certainement une manifestation grave. Le monde ne vit plus dans l’ambiance chrétienne, et, suivant la parole de Lefèvre d’Ormesson, les hommes tendent ‘à ressembler aux bêtes brutes qui mangent les fruits qui tombent des arbres, sans lever les yeux en haut pour voir les arbres dont ils tombent et remercier le Créateur’.
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LE PETIT CADEROUSSIER
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3 Francs par an. --- Chèque-Postal N° 101-16, Marseille
Mes chers Paroissiens,
On me fait remarquer de divers côtés que nous sommes en retard pour recueillir les offrandes relatives à l’œuvre Diocésaine du denier du culte.
Cela est vrai, mais il est également juste de constater qu’un grand nombre d’entre vous se sont déjà acquittés spontanément depuis le premier janvier de cette dette de conscience. Ils l’ont fait avec générosité, quelques-uns même avec une libéralité quasi princière. Je les remercie de tout cœur au nom de Monseigneur l’Archevêque président de l’œuvre.
L’année dernière, notre Paroisse de Caderousse a été citée avec honneur comme une des plus généreuses du diocèse. Elle a, en effet, versé huit cents francs de plus que les années précédentes. Grâce à la fertilité de son territoire, Caderousse est un pays riche ; soyons fiers de ce qu’il est également un pays généreux.
Le surplus de vos offres sera réparti par la caisse centrale du diocèse entre les paroisses plus modestes et moins fortunées.
Dès les premiers jours du mois d’août, les dévouées zélatrices de l’œuvre iront glaner les souscriptions qui n’ont pas encore été versées et je suis sûr que vous leur ferez le meilleur accueil.
Dans cette attente, je vous prie d’agréer, chers paroissiens, mes plus vifs remerciements et l’assurance de mon dévouement absolu en Notre Seigneur.
L. BREMOND, curé doyen.
Conseils de Tobie à son fils
‘De la manière que tu pourras, sois miséricordieux. Si tu as beaucoup de bien, donne largement ; si tu en as peu, aie soin de partager même ce peu de bon cœur. Tu amasseras ainsi un grand trésor pour le jour du besoin. Car l’aumône délivre de tout péché et de la mort, et elle ne laissera point l’âme descendre dans les ténèbres’. Livre de Tobie, chap. IV, verset 8.
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Un vieux proverbe toujours vrai
‘Ço que l’on manjo pouris,
Ço que l’on douno flouris’
LES COLLABORATRICES DU PETIT CADEROUSSIER
Nos compatriotes savaient déjà que plusieurs jeunes filles de la Paroisse fournissaient chaque semaine à la Croix d’Avignon d’intéressantes chroniques sur notre localité.
Elles réussissent si bien dans ce travail que la Direction du Petit Caderoussier n’hésite plus à leur confier désormais la rédaction des pages spécialement consacrées à notre Paroisse.
Nos lecteurs jugeront eux-mêmes, combien par leurs qualités de style, elles méritent parfaitement cette nouvelle marque de confiance.
La Rédaction.
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AVIS
Nous recommandons aux enfants qui vont être bientôt en vacances, de venir encore plus assidûment aux patronages du jeudi et du dimanche.
CONGREGATION DE SAINTE ANNE
Le dimanche 15 juillet, a eu lieu une réunion du conseil de la Congrégation des Dames, ayant pour but, d’organiser la fête de Ste Anne qui sera célébrée dans la paroisse le dimanche 5 aout. Voici le programme de cette fête : A 7 h. 30, messe de communion avec chants, à 10 h. 30 grand’messe ; aux vêpres, réception des nouvelles Congréganistes, procession sur la place de l’église, à tous les offices distribution de pains bénits.
Statistique Paroissial
BAPTEMES. – Lucien Augustin Vaton, demeurant au Colombier ; Julien Joseph Pascal Marcellin, rue Pied Gaillard ; Henri Augustin Isidore Millet, quartier Prarousset ; Odette Marie Joséphine Roumette, île de la Piboulette ; Marcel Paul Louis Girard, au Boulegon.
DECES. – Le 15 juillet, Marie Lison, Vve Volon, décédée à l’âge de 74 ans, munie des sacrements.
Le 16 juillet, Auguste Simon, décédé à l’âge de 51 ans.
Le 18bjuillet, Marcel Girard, âgé de 7 jours, demeurant quartier du Boulegon, Petit ange qui du haut du ciel priera pour sa famille.
Le 19 juillet, Vve Rosa Maurin, décédée à l’âge de 84 ans, munie des sacrements. Bonne chrétienne.
Le 24 juillet, s’est envolée au ciel, Raymonde Dupeyre, âgé de 1 an, fille de Louis Dupeyre et de Jeanne de Valois.
NOS MORTS D’IL Y A UN AN. – Le 7 aout 1922, Emilie Hostachy, née Blain.- Le 20 aout, Henri Ruat, époux Mialon.
ECHOS ET NOUVELLES
Marie Thérèse Giély, élève du Pensionnat du Sacré-Cœur à Violès, vient de subir avec succès les épreuves du Certificat d’études. Nos meilleures félicitations.
Mme Juliette Establet, née Brémond, domiciliée au quartier de la Péran, a été proclamée rosière.
Le dimanche 1er juillet, les directrices du patronage et de la congrégation de Ste Philomène, allèrent à Violes, assister à une séance récréative donnée par les jeunes filles du Pensionnat. Ces demoiselles retournèrent enchantées de leur promenade.
- Pour Lourdes, y aura-t-il beaucoup de pèlerins qui prendront part au pèlerinage ? Il serait à souhaiter que la paroisse de Caderousse y fut représentée.
- Grâce à la générosité des Dames de Ste Anne, la chapelle de leur congrégation vient d’être restaurée.
- Nous sommes heureux de féliciter, M. Marcel Grimaud qui vient de passer brillamment son baccalauréat de philosophie.
- Nous signalons l’agréable visite de M. le chanoine Ruat, curé de Cavaillon, qui est venu se reposer quelques jours dans son pays natal.
- M. Martin Louis, demeurant quartier de Salarié, a été gravement blessé en tombant de sa charrette, sur laquelle il transportait sa moisson. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.
- Nous remercions les personnes qui ont eu la délicatesse d’apporter à l’église une petite gerbe de blé. Nous espérons l’année prochaine, pouvoir organiser à cette occasion une magnifique fête.
- Puisqu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, et qu’une erreur de mise en page nous avait jusqu’ici empêché de remplir ce devoir, offrons nos plus respectueuses félicitations à M. l’abbé Delor, aumônier de Hospice Isnard, à Avignon (et l’un de nos amis et lecteurs de la première heure), que Monseigneur l’Archevêque vient de nommer chanoine honoraire de sa Basilique Métropolitaine.
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EXPOSITION DE BLANC
Mes chères amies,
…Dans tous les grands magasins viennent d’avoir lieu des expositions de blanc, c’est-à-dire de lingerie. A votre intention, je suis allée voir de près si ce qu’on m’avait dit était vrai au sujet du linge de corps qu’on porte actuellement, c’est-à-dire non plus de l’étoffe, mais de la toile d’araignée, tant est fine et transparente la matière dont on se sert. Eh bien, mes chères lectrices, de ma tournée de curiosité intéressée, je suis revenue épouvantée et absolument scandalisée. C’est une honte de voir ce qu’on ose offrir à d’honnêtes femmes, sous le nom de chemises de jour et de nuit. Je vous l’ai déjà dit, l’étoffe est tellement légère et transparente, qu’elle ne doit plus exister au second lavage, voilà pour le matériel ; mais pour le moral ! Si ces objets étaient destinés à des négresses du centre de l’Afrique, je n’y verrais aucun inconvénient : habituées à ne pas changer de vêtements, cela ne changerait guère, mais quand je pense que ce sont des femmes chrétiennes qui s’en revêtiront, cela m’indigne
Par quel miracle d’équilibre ces tissus tiennent-ils sur le corps, je me le demande, puisque les manches en sont absentes et remplacées par deux petits rubans en mauvaise soie ! A quoi doivent donc penser, dans les ouvroirs, les jeunes filles qui confectionnent ce linge, en vérité, je me le demande ! Allons-nous arriver au temps où l’on remplacera la belle toile filée de nos grand’mères par un vêtement de dessous en simple poudre de riz ?
Il n’est que temps de réagir pour endiguer ce mal.
A force de côtoyer et de voir de mauvaises choses, on n’y fait pas assez attention ; ainsi je connais une mère de famille très chrétienne, qui trouve tout naturel que ses filles revêtent cette lingerie de décadence dont l’outrageant décolletage ne le cède en rien à la transparence du tissu.
Grâce à la mode, ce tyran auquel on obéit beaucoup trop, on ne porte plus que les demi-manches, et cela même en hiver, ce qui donne froid rien qu’à regarder. De plus, cela prête à chaque femme un petit air d’excellente ménagère qui va se mettre à faire ses confitures ; et puis on fait des études qui ne flatteraient guère celles qui en sont l’objet, si on leur faisait part des réflexions auxquelles leurs bras nus donnent libre essor !
Les beaux bébés bien potelés qui vous tendent leurs petits bras pour vous enlacer, à la bonne heure, voilà un joli spectacle ; mais montrer au public des bras, soit trop gras, soit trop maigres, soit un peu trop bruns, soit un peu trop duvetés, eh bien non, la mode en ce cas est une sotte, et ne prend pas l’intérêt de ses victimes !
Et puis, et c’est par là que je termine, je voudrais que jamais une femme ne se permit d’aller, même en été à la table sainte avec ce corsage sans manches. N’est-ce pas un manque de respect absolu pour l’Hôte divin qu’elle vient recevoir ?Ne montrons que le moins possible de cette pauvre chair qu’un rien suffit à désagréger, et songeons d’abord, et avant tout, à la parure de notre âme immortelle, faite à l’image de Dieu pour le contempler un jour, dans la joie de l’union qui ne finit plus.
Comt. Guy de la ROCHEFOUCAULD.
Dans Vaucluse…Autrefois !
Dimanche complet
C’était un travailleur des champs. Son autorité s’étendait sur une famille de six enfants, quatre fils et deux filles, tous craignant Dieu et fidèles comme leur père aux pratiques de la religion.
La semaine anglaise n’était pas connue de ce temps, mais, vers les dernières heures du samedi, on activait le travail : les outils étaient rangés, les denrées mises à couvert d’une surprise, les provendes pour la basse-cour cueillies et engrangées.
A la veillée, on décidait du roulement pour que la maison demeurant gardée, chacun puisse aller à l’une des messes du dimanche, car l’église paroissiale était à cinq kilomètres ; et, sauf maladie, aucun ne dérogeait au précepte ni au tour assigné.
De toute la sainte journée, il ne pouvait être question d’un travail quelconque, sauf ce qu’exigeait l’alimentation de la maisonnée, gens st bêtes.
Par n’importe quel temps, une délégation, la plus nombreuse possible, se rendait aux vêpres dans l’après-midi et assistait aux réunions d’œuvre. Cette double course à la ville exigeait une bonne moyenne de vingt kilomètres pour réaliser la sanctification du dimanche par l’assistance aux offices.
C’était évidemment plus que n’en voudraient faire, aujourd’hui que n’en voudraient faire, aujourd’hui, la plupart des paroissiens de la campagne et à plus forte raison de la ville !
On peut dire que la lettre du précepte était observée en toute rigueur… Mais l’esprit chrétien poussait à plus de perfection encore.
Les heures de liberté qui restaient dans les intervalles s’imprégnaient, elles aussi, de surnaturel ; et les âmes demeuraient sous l’influence de la revendication, faite par Dieu même, de cette journée qui doit lui être consacrée tout entière :
Le dimanche tu garderas
En servant Dieu dévotement.
Une édition, déjà ancienne dans la maison, de la vie des Pères du désert, en huit volumes, était à la portée de la main dans l’humble bibliothèque familiale, ainsi que trois exemplaires des Cantiques de l’âme dévote.
Ces deux ouvrages avaient la prédilection du chef de famille. Tantôt une lecture à haute voix, tantôt un chant naïf au ton de mélopée, hâtaient la rapidité des heures ; et après le repars du soir, la prière en commun terminait le jour du Seigneur.
Les cœurs ainsi reposés et vivifiés par la grâce reprenaient allègrement, le demain et pour les six jours de la semaine, le rythme coutumier dans exécution des labeurs pénibles mais sains de la campagne.
C’était le dimanche complet… La famille à laquelle, il est fait allusion n’était pas une exception, on en comptait bon nombre de cette trempe religieuse dans son voisinage…
— : —
Aujourd’hui, où trouverait-on le dimanche complet parmi nous ?... La messe ?...oui, pas toujours !... Les Vêpres et les réunions pieuses ?...L’exception !... Le reste, c’est-à-dire : L’esprit chrétien, la sanctification du repos ?... Rien, ou presque !...
C’est un malheur… Car, quoi qu’on en pense ou qu’on en dise, le dimanche complet c’était plus de bien-être physique et moral et, en même temps, plus de sécurité… pour l’éternel dimanche !
Le DOYEN.
L’actualité Diocésaine
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ECHOS DE LA VISITE PASTORALE
Monseigneur l’Archevêque a visité cette année, l’Archiprêtré de Carpentras. Il y a là des paroisses depuis longtemps classées parmi les meilleures, et qui ont à cœur de maintenir cette réputation enviable entre toutes.
A Monteux et à Mazan, M. le maire lui-même était à la tête des notables qui escortaient Sa Grandeur.
La vue des riches territoires qu’il venait de traverser inspira à Monseigneur de hautes pensées et de pressantes recommandation, entre autres, sur la manière chrétienne d’user des biens de ce monde, et sur la nécessité de ne pas séparer le travail de la Religion.
Monseigneur eut la consolation de trouver partout des enfants bien préparés, instruits, répondant avec intelligence aux questions de M. le Vicaire Général. Et ce qui ne l’a pas moins frappé, c’est, non seulement la bonne tenue,- cela va sans dire – mais leur air vraiment pénétré, leur attitude recueillie et pieuse au moment de la réception du sacrement de Confirmation. (Semaine Religieuse)
ORANGE. – LE SACRE-CŒUR
ET LES FEMMES FRANCAISES
La procession du Sacré-Cœur a été très belle. Elle s’est déroulée dans le parc de M. le Comte de Sparre, offert aimablement à M. l’Archiprêtre pour la circonstance.
Il n’est pas exagéré d’évaluer à quatre mille le chiffre des assistants.
Le vendredi, fête du Sacré-Cœur, avait été marqué à Notre-Dame, par les débuts de la Ligue des Femmes Françaises. Le zèle et le savoir-faire de M. l’Archiprêtre, secondés par les bonnes paroissiennes de Notre-Dame ont fait merveille, et 240 ligueuses se sont enrôlées sous le drapeau du Sacré-Cœur. – (Semaine Religieuse).
AVIGNON. - A SAINT SYMPHORIEN (Les Carmes)
Mardi soir, 26 juin, l’église de St Symphorien a vu l’affluence des grands jours de fête remplir son vaste vaisseau pour l’inauguration d’une statue de St Gens, offerte par une bonne paroissienne.
Les jeunes gens de Monteux, sous la conduite de M. l’abbé Nicolet et du maire, M. le commandant Berthier, assistaient à la cérémonie dans leur costume de ‘San Genaire’ ; leur présence ajoutait une note pittoresque et locale, pleine d’attrait. L’éloge de St Gens fut prononcé en langue provençale.
En cette même soirée, M. Frédéric Rodier, sacristain depuis 32 ans, reçu des mains de M. le Vicaire Général Peyron, représentant Mgr l’Archevêque et le Souverain Pontife ; la décoration Bene merenti, sollicitée par le Curé et son clergé, en reconnaissance d’un long et fidèle service ? – (S. R.)
FÊTE SACERDOTALE A PERTUIS
Le 28njuin, quatre prêtres du diocèse : M. l’abbé Lassia, curé-doyen de pertuis ; M. l’abbé Rollot, curé doyen de Cadelet ; M. l’abbé Bedos, curé d’Uchaux et M. l’abbé Lointier, vicaire à St Siffrein de Carpentras, célébraient ensemble le 25e anniversaire de leur ordination sacerdotale.
M. l’abbé Lassia avait la joie de fêter en même temps les noces d’or de ses chers parents.
Dix-huit prêtres étaient présents à ces touchantes cérémonies
ORDINATION DU 29 JUIN
Le jour de la fête de St Pierre et de St Paul, Mgr l’Archevêque a fait dans la basilique Métropolitaine une Ordination comprenant :
Un diacre, quatre sous-diacres et six ecclésiastiques d’ordre moindre.
C’est le blé qui lève ou, plus exactement, l’armée des moissonneurs évangéliques qui se reconstitue. ‘Prions le Maître de la moisson d’en multiplier le nombre : car la moisson est abondante et les ouvriers sont trop rares.
PILENC, TERRE DE PRËTRES
A l’occasion des solennités de l’Adoration Perpétuelle, M. l’abbé Félix, curé de Piolenc, a eu l’heureuse idée d’inviter tous les prêtres originaires de cette chrétienne paroisse.
Ils sont au nombre de sept, savoir :
Le R.P. Joseph Bernard, de la Congrégation des Oblats de Marie, frère du toujours si regretté chanoine Emmanuel Bernard, ancien supérieur du Petit Séminaire de Ste Garde.
M. l’abbé Emmanuel Bernard, neveu du président, actuellement curé de Lourmarin ;
N. l’abbé Arnoux, curé de Violès ;
M. l’abbé Corsin, curé de St Michel d’Uchaux ;
M. l’abbé Jouffret, résidant à Montpellier ;
M. l’abbé Clavel, curé-doyen de Baumes ;
M. l’abbé Barjon, curé du Crestet ;
Honneur à Piolenc terre de prêtres ! Puissent beaucoup de paroisses de notre diocèse être comme elle une pépinière de pasteurs zélés et actifs !
UN LOCAL PAROISSIAL MODELE
Ceux de nos lecteurs qui s’intéressent aux Œuvres paroissiales trouveront plaisir et profit à visiter, en passant à Sorgues, le superbe local de Ste Cécile, que vient de faire construire M. le chanoine A. Germain, curé de cette paroisse.
Tout y est parfaitement adapté en vue des œuvres diverses : Patronages. Cercles d’études, réunions, etc. Une immense salle, exhaussée au-dessus du terrain environnant, pourra même remplacer l’église paroissiale en cas d’inondation.
- Nous apprenons, d’autre part que dans une paroisse voisine, à St Saturnin-lez-Avignon, une salle des Œuvres vient d’être inaugurée.
Ces travaux importants, menés à bonne fin en pleine période de vie chère, témoignent à la fois du zèle intrépide des pasteurs et de la générosité sans limite de leurs paroissiens.
ACTION INTERPAROISSIALE
Les paroisses voisines tendent de plus en plus à se prêter un mutuel appui. Pour n’en citer qu’un exemple ou deux, on a vu ces derniers temps les Noelistes d’Orange donner une séance récréative à Camaret ; les jeunes filles de Piolenc en ont fait autant dans le superbe local du Pensionnat du Sacré-Cœur à Violes ; les directrices de Ste Philomène et des Patronages de Caderousse sont venues applaudir les pensionnaires de Violes qui représentaient un drame très émouvant : Les Chrétiens aux Lions et quelques petits saynètes très amusantes.
POUR NOS ENFANTS DE CHŒUR
On sait qu’à Paris, au cours du récent Congrès Eucharistique national, une fête splendide avait été organisée, à laquelle prirent part plus de deux mille enfants de chœur.
Le même jour, à Marseille, cinq cents enfants de chœur se réunissaient à la cathédrale.
Une parole autorisée nous fait prévoir pour l’année prochaine des cérémonies semblables à la Métropole d’Avignon. C’est le cas, pour les personnes zélées, de s’occuper de ces chers enfants ; de leur vestiaire, de leur formation pour le chant et les cérémonies, afin que cette future journée des enfants de chœur soit un triomphe pour chacune de nos paroisses
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‘ON JURE DE L’ARBRE PAR LES FRUITS’
Dernièrement dans une réunion ouvrière où l’on attaquait l’Eglise et ses œuvres, un ouvrier prit la parole : ‘il y a quelques mois, dit-il, j’ai été atteint de fièvre typhoïde, ma femme a pris la maladie, et aussi mes deux petites filles. Une petite sœur est venue et nous a soignés pendant des semaines. Nous avons tous guéri ; mais la petite sœur est morte ; c’est tout ce que j’avais à vous dire’.
LA LETTRE DU PAPE
L’émotion causée par la lecture trop superficielle de la lettre du Pape au cardinal Gasparri à propos de la situation européenne s’est aujourd’hui calmée. Nous n’avons pas à y revenir.
Notons seulement la facilité extrême avec laquelle certains catholiques se laissent entraîner à critiquer les actes les plus graves des Souverains Pontifes.
Sous prétexte que le Pape n’a pas parlé ex cathedra sur un sujet concernant le dogme et la morale, on considère sa parole comme celle d’un simple particulier ! Quel manque de sens et de discipline !
Le Pape, sans doute, n’est pas rigoureusement infaillible que dans ses définitions en matières de foi et de morale ; mais toutes les fois qu’il s’adresse publiquement au peuple chrétien pour remplir un devoir de sa charge de pasteur suprême, il est assisté par Celui dont il est le Vicaire et au nom duquel il parle. La prudence la plus élémentaire nous fait donc un devoir de lire sérieusement et d’étudier à fond le document pontifical, car tout y est pesé ‘au poids du sanctuaire et de l’éternité’, et non pas au point de vue égoïste de tel ou tel particulier ou même de telle ou telle nation.
Le Pape, ne l’oublions pas, est le Père commun de tous les fidèles. (D’après le Petit Observantin).
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PAROLES DE MONSEIGNEUR L’ARCHEVEQUE
(A propos de la lettre du Pape et des contradictions qu’elle a suscitées, il ne sera pas inutile de relire les belles paroles que Monseigneur Latty écrivait déjà en 1911, et auxquelles les événements tout récents donnent un caractère frappant d’actualité) :
I.- ‘Le Signe de Contradiction’
Rappelez-vous, mes Frères, ce qui fut prédit le jour où Jésus, à peine né, fut présenté au Temple. Un prophète se trouvait là, qui attendait le Sauveur prédit aux nations. Il prit le divin Enfant dans ses bras ; et, de son regard inspiré perçant à travers les siècles futurs, il s’écria : ‘Cet Enfant sera en lutte aux contradictions des hommes’.
II.- Un jour les contradicteurs seront confondus
L’Eglise laisse dire, et continue sa mission dans le calme imperturbable que lui donnent les promesses du Christ ; et, du haut du Vatican, son chef auguste ne cesse de faire entendre au monde ‘les paroles de vie éternelle’ dont il a gardé le secret.
Ecoutons-le. Les oracles sont toujours pesés au poids du sanctuaire et de l’éternité : ils sont vrais et saints ? En leur donnant notre créance nous goûterons, dès ici-bas, la joie immense de vivre et de marcher dans la lumière ; et il y a un jour, que Dieu sait, et qui viendra, où ceux qui aujourd’hui nous raillent superbement, diront dans ‘l’angoisse de leurs esprits déçus et terrifiés : les insensés, c’étaient nous ! Les enfants de Dieu, les Saints, furent les vrais sages et les seuls prudents’.
Les Vertus morales, pp. 309 et 211)
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CORNES D’ESCARGOTS. LOURDES
(Nous venons de lire, dans l’excellent Bulletin Paroissial qui paraît à Carpentras et qui s’intitule ‘le Petit Observantin’, un entrefilet relatif au prochain Pèlerinage diocésain des Hommes.
Nous sommes heureux de l’offrir à nos lecteurs) :
Pour aller à Lourdes
Nous suggérions, il y a quelque temps, certains petits moyens pour remplir la cagnotte destinée à payer le voyage de Lourdes, notamment le sacrifice de quelques pipes et cigarettes, de quelques cafés, de quelques séances de cinéma etc.
Un jeune du Cercle St Joseph a trouvé l’ingénieux système que voici : il se lève tous les jours de grand matin (sacrifice de sommeil), prend un panier et s’en va sur les bords du canal ou dans les prés ramasser des escargots.
- Et puis ?
- Et puis il les vend.
- Des escargots ?...
- Des escargots.
- Celle-là est forte ! Et qu’est-ce qu’il peut tant mettre dans sa cagnotte en vendant des escargots ?
- Il y a déjà mis plus de 90 francs ! Or, le séjour à Lourdes, chambres et repas, ne dépassera guère 60 francs. Il a donc une avance d’environ 30 francs. ‘C’est que, Monsieur le Curé, je ne veux rien demander chez moi ; je veux payer de mes sous !’
Voilà un exemple, je pense ! Et dire qu’il se trouvera peut-être des marchands de cerises et d’abricots qui, ayant rempli leurs poches de billets de mille, trouveront que ‘aller à Lourdes, c’est trop cher !’
Ils mériteraient que tous les escargots de mon petit pèlerin du Cercle St Joseph leur fassent. Les cornes !
- Vaqui un billet de cènt franc coumo se n’en vèi gaire.
- E de qu’a d’estraourdinàri ?
- Ei miéu !
Li Malur de Jan Plouvino
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LOU ROUCANTIN DE LA TANTO NORO
Quand Jan Plouvino aguè turta lou got emé l’ouncle Tito et la tanto Noro : ‘E Tetino ? Venguè lou peirin ; aquel arlèri de gau nous a desmemouria !’
Jan branlè la tèsto coume davans la purjo que fau avala sènso escupi, pièi, a cha pau, davans li vièi quen’en boufavon pas uno, debanè sa floto embouiado de peno e de chagrin.
‘Ah ! feniguè pièi de dire ; dou tèms de ma pauro maire, qu’aco anavo moula !’
E res, d’uno passado, mutè. Pamens, l’ouncle Tito tire sa pipo, plan-plan la garniguè e l’aguènt atubado d’un grun de braso au bout di moucheto, n’en boufè dos goulado, s’escurè en troumpetant, e, fin finalo, faguè coume eiço :
Ai idèio que l’as un pau trop rabacha à Tetino aquéu tèms que regrètes ; e li gent jouine amon pas qu’à tout prépau e sènso resoun,l’on ié farcigue lis auriho dis obro e di merite ‘aquéli qu’an parti. Escouto un pau aqueste conto.
I’ avié en Grèço, à tèms passa, un ome que ié disien Aristido e bèn talamen èro renouma pèr soun bon sen que l’apelavon lou Juste. Ero pourta sus la paumo de la man ! Mai, badin, tau que, vuei, fai la pluèio e lou bèu tèms, n’ei plus bon, deman, à douna i chin. Li gènt soun tant chanjourlet ! Arrivè dounc que lis enemi d’Aristido acissèron lou pople contro éu e si decidè de lou faire despatria. Em’ acô, lou jour que se voutavo contro Aristido, aqueste se proumenavo sus la plaço, quand se vai capita qu’un païsan l’acosto e ié dis : ‘Brave ome ! hou ! Iéu sabe pas escriéure ; metés-me un pau, aqui, lou noum d’Aristido’
Eu ié faguè douçamen : ‘A degu te faire bèn de tort, aquel ome, d’abord que tu vas lou faire eisila !
- Pouh ! rebriguè l’autre, lou couneisse pas soucamen ! Mai, me vèn en ôdi de l’entèndre apela Lou Juste !’
- Ié sarié pas vengu en odi, coupè aqui la tanto Noro que despièi un moumen se retanié de trapeja ; ié sarié pas vengu en odi, se i’ avien après lou respèt dôu Bèu e dôu Juste ! Tout aco ei de conte à la cigogno ! Vos que te digue, Jan ? Eh bèn ! sias, Tetino emé tu, dous gargamèu !De que vous manco, pèr estre urous ? De rougno pèr vous grata ? Avès lou pan e lou coutèu ! ço que vous manco ? Dous sou de paciènci et dous liard de resignacioun ! Mai, mignot, aco ei de poutringo que n’ia ges vers lis abouticàri ! Touti li dimenche, à la messo, vai n’en querre un bon courchoun e dins la semano, noum pas rousiga vosto maliço, tôuti dous, qu’acô eis amar, mourdès sus voste taioun de pacienci, qu’aco garris l’ieritacioun ! Ah ! pardinche ! vous vese d’eici :Tè tu, tè iéu, e te rebeque e me rebife, e reguigne e grafigue ! Fai un poulit tablèu ! Se vous capitavias, noun pas, souvènti fes, espalocontro espalo a prega Diéu, veirias coume lou camin sarié pu plan ! Hé ! Coume aurieu fa, iéu, bello santo crous ! Que, toun ouncle Tito n’èro pas d’aco tant souple !
- Hou ! Hou ! Noro, vai plan ! cridè lou peirin en risènt. Tôuti sabon que siès plus douço qu’un rai de mèu ! Tè, fricasso-nous un bon fricoutoun, aco voudra miéus ; dôu tèms, pèr acampa fam, Jan emé iéu anen arrousa li poumo d’amour que flaquisson de la set !’
… Quand vous l’avieu di, que la tanto Noro èro pas breto !
(À segui)
G. BOUQUEIRAN
A PROPOS DU CONGRES EUCHARISTIQUE DE PARIS
Le Miracle des Pénitents Gris d’Avignon
(Du 4 au 8 juillet, a eu lieu à Paris, le 4e Congrès Eucharistique national. A cette occasion, il y a eu des fêtes merveilleuses en l’honneur de Jésus-Christ présent dans la sainte Eucharistie.
Le P. Janvier, en un discours superbe, dans l’immense salle du Trocadéro, a parlé des miracles eucharistiques à travers le monde et dans la France en particulier)
Parmi ces miracles, a dit le grand orateur, celui arrivé en 1433, à Avignon, dans la chapelle des Pénitents gris, mérite une place spéciale.
Des pluies continuelles avaient fait déborder le Rhône, la Durance et la Sorgue ; les bas quartiers de la ville étaient inondés. Le 26 novembre, l’eau entrait dans la chapelle des Pénitents. Le lendemain, les chefs de la Confrérie, accompagnés d’un prêtre, montèrent en bateau et se firent conduire à la chapelle, afin d’en retirer le saint sacrement. Mais, ô prodige ! Les eaux comme autrefois les flots de la Mer Rouge au passage des Hébreux s’étaient écartées à droite et à gauche le long des murailles, laissant absolument libre et sec le passage qui conduit à l’autel. Tous les abords de l’autel étaient pareillement à sec.
Ce miracle fut constaté par de nombreux témoins. La relation, qui en fut alors dressée, est conservée aujourd’hui encore dans les Archives de la Confrérie.
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Si vous allez en Avignon assister à la foire de St André, allez visiter cette chapelle, à la rue des Roues. En souvenir de ce miracle, vous verrez au moment de la communion, tous les pénitents gris, en costume, se trainer sur les genoux et parcourir ainsi, jusqu’à la sainte Table, la voie sacrée préservée miraculeusement des eaux.
Abbé CLAVEL
Curé-Doyen de Baumes
EXCURSION – PELERINAGE
AU CHATEAU D’ANSOUIS
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Le site enchanteur au milieu duquel est bâti le pittoresque village d’Ansouis attire chez nous, en toute saison, de nombreux excursionnistes. Mais aussi la dévotion de nos populations à St Elzéar et à Ste Delphine y amène, tous étés les pèlerinages paroissiaux. L’occasion, cette année-ci, du 6e centenaire de la mort de notre saint protecteur nous vaut l’annonce d’un plus grand nombre de pieux visiteurs. On est venu même et on viendra encore du lointain Comtat. – Et, en effet, la série de ces pèlerinages-excursions s’est ouverte, dès fin de juin, par l’arrivée joyeuse des paroissiens de Vedènes et du Pontet, puis d’Athen-les-Paluds. Nous attendrons, en juillet, les patronages de jeunes filles d’Aix et d’Oppède, les pèlerins de St Saturnin-les-Avignon et d’Uchaux. Et nous sommes fiers du témoignage déjà rendu à savoir que la population d’Ansouis est aimablement accueillante.
A remarquer qu’après avoir prié dans notre curieuse et belle église, on peut aussi parcourir l’intéressant château seigneurial, appartenant à la famille de M. le Comte de Sabran-Pontevès, de la famille de St Elazéa.
De plus, les groupements paroissiaux peuvent obtenir l’autorisation de jouir d’un bien-être reposant et récréatif sous les frais ombrages du par cet choisir même ce coin délicieux pour faire honneur au plus copieux déjeuner sur l’herbe. Et voilà, ce semble, en fait de promenade, une excellente façon de joindre l’utile à l’agréable.
A tous nos aimables visiteurs, nos meilleurs souhaits de bienvenue.
L’Abbé EYSSERIC
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A travers Champs
(Un jeune cultivateur de Caderousse, très au fait des questions agricoles et qui, par surcroît, tient la plume avec la même habileté que le sécateur ou le manche de la charrue, se met aimablement à notre disposition pour nous adresser chaque mois, une vue d’ensemble, une petite photo instantanée de l’état général de nos cultures dans le département de Vaucluse.
Comme le lecteur le remarquera sans peine, son article d’aujourd’hui est fait spécialement pour Caderousse ; mais tous les territoires riverains du Rhône ont à peu près les mêmes cultures et, d’autre part, notre jeune Vauclusien est tout disposé à compléter désormais son article mensuel avec les renseignements que les divers agriculteurs de plaine ou de montagne voudront bien lui faire parvenir.
Notre Bulletin ne pourra qu’y gagner en agrément et en utilité).
Avec Juillet sont arrivés les inévitables chaleurs caniculaires et le soleil de feu.
Mois consacré au battage des céréales.
Les gerbes réunies en petites meules au milieu des champs après la moisson ont été ramassées et transportées au milieu de l’aire. Ce sont de véritables montagnes qui s’érigent maintenant aux alentours des fermes, gerbiers immenses, hauts et larges comme des maisons, ne laissant entre eux que l’espace nécessaire ou viendra s’insinuer la batteuse.
Cette année-ci, une de ces machines presse la paille. C’est la première fois que cette opération se pratique dans le pays ; l’expérience démontrera la côté pratique ou désavantageux de cette méthode.
Le grain est pris dans l’aire sitôt le battage exécuté. Nouvelle victoire du machinisme, les camions-automobiles ont remplacé presque complètement les lourds percherons, pittoresques si l’on veut avec leurs grands colliers à clochettes, mais un peu trop lents tout de même dans les moments de presse.
Les pommes de terre sont ramassées. Récolte sensiblement supérieure à celle de l’année précédente. Bel état des millets à qui les journées de chaleur ont fait le plus grand bien.
Le Vauclusien
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Le coin des Chercheurs
II.- A trouver
N° 8.— Charrado :
Dempièi lou Liberoun jusqu’à la Pibouleto,
Tau e quau nous trouvas l’estiéu coumo l’ivèr :
Moun proumié, toujou blanc ; moun segound toujou vert ;
Moun tout saup roussiga ferigoulo e sauseto.
(Lou Caderoussié)
N° 9 — Devinettes.— Quel est le comble de l’habileté pour un pêcheur Pertusien ? (Envoi de Mlle G. M.)
- De que fai un ase au soulèu ? (B. de Vacqueyras)
N° 10 – Cuisine fantastique.
Prenez un nid de pinson, deux ailes de tourterelle, versez dessus les eaux du Rhône et de l’Auzon, mélangez le tout avec un air de clarinette, et (charmante métamorphose !) il en sortira un gracieux petit village des environs de Carpentras.
(Siffrein des Paluds)
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Imprimerie Bonne Presse du Midi, Vaison (Vaucluse) Le Gérant : N. Macabet
FIN