FEVRIER 1927
LE PETIT CADEROUSSIER
Bulletin Mensuel
Lisez et faites lire Conservez chaque Numéro
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SOCIETE DE LA BONNE PRESS DU MIDI
à VAISON (Vaucluse)
M. H. Blanc, curé-doyen, Caderousse. Chèques Postaux-Marseille
Compte-Courant 18679
Le Petit Caderoussier
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Caderousse, 10 Janvier 1927
Mes chers Paroissiens,
Après avoir lu ma lettre chronique du mois de décembre, les pères et les mères doivent se demander s’ils ont assez soigné, s’ils soignent assez la vie surnaturelle de leurs enfants ? Oui, qu’ils s’interrogent sur cette question capitale, sérieusement et en toute franchise ! Pour les aider moi-même dans leurs investigations, je me permets de leur insinuer : ‘Que faites-vous et qu’avez-vous fait pour instruire chrétiennement vos enfants ?’
Hélas ! Hélas ! L’instruction chrétienne n’est-elle pas complètement négligée dans bon nombre de nos familles de Caderousse ? Autrefois, il n’en était pas ainsi. L’enfant suçait presque la foi avec le lait de sa mère. Les premiers noms que l’enfant bégayait avec ceux de son papa et de sa maman, étaient les noms de Jésus et de Marie. On lui apprenait à lire dans l’Histoire-Sainte et dans le Catéchisme ; et avant qu’il sût quoi que ce soit, il savait que :
Dieu existe. – Qu’il y a trois personnes en Dieu : le Père, le Fils, le Saint-Esprit. – Que le Fils s’est fait homme dans le sein de la Vierge Marie ; qu’Il s’appelle Jésus-Christ ; qu’il a vécu sur cette terre en pauvre et en ouvrier ; qu’il est mort sur la croix pour racheter les hommes. – Qu’il faut vivre ici-bas dans la sagesse et la vertu, parce qu’il y a un ciel pour récompenser les bons et un enfer pour châtier les méchants.
L’enfant savait tout cela et bien d’autres choses encore de la Religion, avant d’avoir mis les pieds à l’école : le papa et la maman avaient été ses premiers instructeurs. Quand l’enfant allait, ensuite, à l’école, les parents ne se désintéressaient pas de son instruction religieuse. Avec l’enfant, ils reprenaient le catéchisme, s’informaient des explications du maître ou de la maîtresse, les précisaient, les complétaient, les gravaient dans la tête du petit par des exemples, des traits d’histoire qui se répétaient de génération à génération.
De nos jours, hélas ! Comment des parents qui se disent chrétiens, agissent-ils envers leurs enfants sous le rapport de l’instruction religieuse !... Ils ne s’en inquiètent pas, mais pas du tout. Aussi les enfants arrivent à l’âge de neuf à dix ans sans savoir faire même leur signe de croix, sans savoir, par conséquent, le plus petit mot de prière. Parlez à ces enfants de Dieu, de Jésus-Christ, de la Rédemption, de l’Eucharistie, de la Vierge Marie, du Ciel, de l’Enfer ! Ils vous regardent d’un air qui semble vous dire : ‘Qu’est-ce que tout cela ? Vous nous prenez pour des naïfs ? Nos parents ne nous ont jamais ouvert la bouche sur ça, mais tout au plus avons-nous entendu, d’ici de là, certains nous disent que tout cela c’étaient des blagues. Et vous voudriez que nous croyions à Dieu, à Jésus-Christ, à la Vierge, au Ciel et à l’Enfer ? Allons donc’.
C’est dans ces dispositions que bon nombre d’enfants nous arrivent au catéchisme…
Pères et mères, ayez mieux conscience de notre devoir, et reprenez bien vite les pratiques d’autrefois. Soyez, vous-mêmes, les instructeurs religieux de vos enfants, dès le premier âge !
Vous ne perdrez pas votre temps ; et vous montrerez que vous savez apprécier à sa juste valeur la vie surnaturelle de vos enfants. Dieu vous en aura gré ; et ces enfants, devenus grands, vous béniront d’avoir jeté dans leurs âmes des semences de bien, de vertu… d’éternité. Ici ils seront votre consolation ; là-haut, au ciel, ils seront votre couronne et votre gloire.
Votre Curé : Henri BLANC
P.S. - L’abonnement au Petit-Caderoussier doit être payé avant le 15 du mois de février. Que les retardataires veuillent bien se presser !
H. B.
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CHRONIQUE RELIGIEUSE
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Le mauvais temps et la terrible grippe qui a fait des ravages surtout chez les vieillards de Caderousse, ont empêché nos fêtes de Noël, de voir une nombreuse affluence, particulièrement à la Messe de Minuit. Néanmoins la Grand’Messe de dix heures, chantée par un chœur mystique, eut l’assistance des grands jours.
L’arbre de Noël fut renvoyé au dimanche de l’Epiphanie. Ce fut un plaisir de voir combien nos chers enfants allèrent à l’assaut de cet arbre, si merveilleusement chargé, grâce à la générosité des amis de l’enfance.
STATISTIQUE PAROISSIALE
Baptêmes – 19 Décembre : Marie-Thérèse Roche, fille de Camille Roche et de Marie-Elisabeth Ruat.
1er Janvier : Lucette Marie Miaille, fille de Marius Miaille et de Joséphine Guglieri.
Mariages.- 18 décembre : d’Henri Martin, menuisé, et de Paula Mansillon.
8 janvier : de Maurice Vignal, officier radio graphiste, et de Blanche Roche.
Décès - 11 décembre : Claude Demore, 90 ans – 18 décembre, Marie-Séraphine Roche 80 ans. – 19 décembre : Isidore Ferragut, … ans - 21 décembre : Pierre Henri Rigaud, 82 ans - 27 décembre : Antoine Triot, 86 ans. - 30 décembre : Joseph Baptiste Culeyrac, 77 ans. - 1er janvier : Marthe Bernard, 63 ans.
Morts d’il y a un an.- Henri Lafont, 17 décembre ; Rosalie Pillet, 22 décembre ; Florent Chassenet, 23 décembre ; Rose auguste, 27 décembre.
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HISTOIRE DE CADEROUSSE
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Chapitre VII
Les Châteaux
On trouve aux archives communales de Caderousse un contrat de division et partage des censés et directes, intervenu en 1583 entre messire Rostaing-Cadart d’Ancezune, chevalier de l’Ordre du Roi, baron du Thor etc. etc. et dame Louise d’Ancezune, dame de Caderousse, sa sœur. (II-3e trav. 1er Ray. 8 Liasse). Cet acte que je ne connaissais pas encore, me force de rectifier en partie, ce que j’écrivais dans l’article précédent. Dame Louise n’était pas la fille, mais la petite-fille d’Aimar ; elle n’était pas la sœur de Jean Cadart, mais sa propre fille, puisqu’elle était la sœur de Rostaing Cadart, fils de Jean et de Philiberte de Clermont. Par contre, cet acte vient confirmer que dame Louise était d’Ancezune de naissance, et qu’elle vécut dans le célibat.
Rostaing fut élevé avec les enfants d’honneur des rois de France Charles IX et Henri III. C’était un personnage très bien en cour. Aussi quand il reçut, en son château de Caderousse, en 1622, le roi Louis XIII il obtint facilement, de ce dernier, l’érection de sa terre de Codolet en marquisat. Il fut le seul héritier de sa sœur Louise et il prit possession du château qu’elle avait fait construire, mais il n’y effectua aucune modification importante. De même, ses successeurs et héritiers successifs, Jean Vincent d’Ancezune Cadart, Rostaing d’Ancezune Cadart, Just Joseph François d’Ancezune Cadart, Jacques Louis d’Ancezune Cadart, Joseph André d’Ancezune Cadart qui se Maria, le 12 Avril 1715 avec François Félicité, fille du grand Colbert. Elle lui apporta en dot six cent mille livres, dont deux cent mille donnés par le roi Louis XIV. C’étaient de trop grands seigneurs pour vivre à Caderousse ; ils étaient retenus ou à la cour ou aux armées ; ils n’étaient représentés dans leur seigneurie que par un viguier de leur choix et un consul nommé par les ressortissants de leur juridiction. Cependant ils étaient très soucieux d’augmenter leurs titres et leur fortune. Ainsi Just Joseph François d’Ancezune, fils de Rostaing et petit-fils de Jean Vincent, obtint en 1633, que le pape Alexandre VII le créât duc de Caderousse. Si Joseph André d’Ancezune accepta la main de François Colbert, ce n’est pas de son plein gré, car il croyait déroger en se mariant à la fille d’un ancien marchand de laine ; mais un ordre de Louis XIV, et surtout une dot de six cent mille livres eut raison de ses répugnances.
François Colbert mourut à Paris au mois d’Avril 1749, sans laisser -------- mari Joseph André d’Ancezune, duc de Caderousse ne ---------pas, et mourut lui-même en 1767. Il avait fait venir auprès de lui un parent éloigné du côté paternel ; et avant de faire son testament en sa faveur il lui dit :
‘Gramont, tu es grand de nom et petit de biens ; je vais te faire plus grand de biens que de nom. Je te lègue tous mes titres et tous mes biens’.
En lui s’éteignit avec le troisième duc de Caderousse, le dernier descendant des d’Ancezune, qui, depuis près de sept cents ans avaient été mêlés à l’histoire non seulement de leur seigneurie, mais du Comtat et de la France.
Ce Gramont qui, par héritage, devenait le quatrième duc de Caderousse, s’appelait Marie Philippe Antoine, et était précédemment marquis de Vachères. Voici ce que M. Louis Desvergnes a cru pouvoir écrire sur la maison de Gramont :
‘Cette famille, établie dans le Dauphiné, au milieu du XVe siècle était originaire de la Navarre et branche de l’illustre maison de Gramont d’Aure, qui se rattache par les ducs d’Aquitaine et de Gascogne à la première race de nos rois : le duc Caribert d’Aquitaine étant le fils du roi Clotaire II (628) arrière petit-fils de Clovis 1er.
‘L’auteur de cette branche est Robert de Gramont, dit le gros Robert fils de Garcia de Gramont, qui s’attacha au dauphin de France, plus Louis XI. Son descendant Louis (mort le 30 mai 1630) épousa Louise d’Ancezune, fille de Rostaing d’Ancezune Cadart, baron du Thor, dont le petit-fils Philippe-Guillaume fut créé marquis de Vachères en 1668. Cent après, en 1767, son petit-fils prend le titre de duc de Caderousse (Promenades historiques dans le Comtat Venaissin P. 7 et 8).
Je ne voudrais pas l’inscrire en faux contre les affirmations de M. Louis Desvergnes, car je ne possède pas ses documents. Cependant dans la généalogie des Gramont de Navarre que contient le dictionnaire Moréry, il n’est fait nullement mention du gros Robert, ni de son descendant Louis. De plus le Rostaing d’Ancezune-Cadart dont il parle, ne peut être que Rostaing élevé parmi les enfants d’honneur des rois Charles IX et Henri III. Or ce Rostaing se maria en 1570 à Madeleine de Tournon qui ne lui donna pas d’autre enfant que Jean-Vincent d’Ancezune-Cadart.
Quoi qu’il en soit de l’origine de sa famille, Marie-Philippe-Guillaume de Gramont eut hâte de venir prendre possession de son duché de Caderousse. Il trouva, sans doute, que sa juridiction dans son duché était bien limitée par celle de la Chambre Apostolique et par celle du marquis Fortia d’Urban. Aussi s’empressa-t-il de conclure avec ce dernier le contrat d’échange du 22 octobre 1768 dont nous déjà parlé. Par ce contrat, les jardins, les préaux, les bosquets de Fortia d’Urban venaient agrandir l’enclave du château de dame Louise, et lui donnaient une superficie de quinze mille mètres carrés. Son domaine occupait toute l’île comprise entre le cours de l’Est, la rue de la Pousterle, la rue des Courtines, le cours de l’Ouest et les remparts. Néanmoins ce n’est qu’en 1770, s’il faut en croire l’abbé Berbiguier ------ propriétaire fit des réparations au château proprement dit, -------- dre plus logeable. L’abbé Berbiguier a consigné le récit d’une ------ qui fut faite au nouveau duc le 12 juin 1768. Voici ce que nous lisons dans son mémoire :
‘La bourgeoisie forma, à ses propres dépens, une compagnie de 50 dragons, en uniforme gris, revers et collets écarlates ; tous bien montés. A cette compagnie s’en joignit une autre de 30 hussards, choisis parmi ce qu’il y avait de mieux dans le second état. Leurs habits et leurs chevaux étaient dans le plus exact costume de la nation, dont ils portaient le nom. Les 4 capitaines de quartier, nommés tous les ans après l’élection des consuls, se mirent chacun à la tête de 50 fusiliers. Toutes ces troupes étaient précédées d’une musique martiale. L’heure étant convenue, M. le Duc, Mme la Duchesse avec leur jeune demoiselle et leur jeune fils, chevalier de 8 à 10 ans, sortirent incognito en carrosse, comme pour une promenade sur la route d’Avignon. Bientôt les trois corps de troupe se rendirent au port de la Roubine, où ils s’arrêtèrent pour attendre le retour des promeneurs. Lorsque ceux-ci apparurent, ils lui firent escorte jusqu’aux portes de la ville. La M. le Duc fut complimenté par la magistrature, au milieu des applaudissements de toute la population qui était accourue. Le soir, on tira un feu d’artifice magnifique, accompagné de salves de mousquèterie. De mémoire d’homme, on ne se souvenait pas d’avoir vu une aussi belle fête à Caderousse et aux environs’.
H. B.
DOM BOSCO
CONTRE L’EDUCATION PAIENNE
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‘J’ai combattu toute ma vie contre l’éducation païenne. C’est pour la corriger, l’enterrer que je me suis imposé tant de fatigues ! Je n’ai cessé de travailler à la diffusion de la bonne presse, des livres de classe chrétiens, uniquement dans ce but. Dans ce but aussi j’ai fait expurger les auteurs grecs et latins qui élevaient nos fils dans l’admiration exclusive des vertus humaines. A mes religieux, aux supérieurs de mes maisons je ne cesse de recommander de tenir la main, pour que l’enseignement de la jeunesse demeure imbu, pénétré de souffles chrétiens ; mais hélas ! me voici bien vieux, mes forces me trahissent, je sens mes jours comptés, et je mourrai avec ce chagrin au cœur : de n’avoir pas été compris, de ne pas voir l’éducation des fils de Dieu engagée définitivement dans cette direction. C’est un malheur, car sans cela nous ne pourrons jamais avoir la jeunesse intégralement catholique que nous rêvons’.
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DE QUOI SE PLAIGNENT DONC LES CATHOLIQUES ?
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C’est la question que posent, avec hypocrisie, les sectaires et les Francs-Maçon.
Faut-il y répondre par un exemple ?
Rien de plus simple :
- Les Frères des Ecoles chrétiennes peuvent-ils former une association ?
- Non.
- Les ‘maçons’ peuvent-ils former une association ?
- Oui.
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Ces injustices doivent cesser.
Un jour ou l’autre, la ‘Fédération nationale Catholique’ aura le dernier mot, ou ç’en serait fait de la justice et de la liberté.
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ŒUFS DU JOUR
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L’histoire est racontée par Mgr Giles, prélat anglais dont on vient de publier les Souvenirs. Mgr Giles étant en excursion à Cervetri, s’arrêta pour déjeuner dans une auberge et demanda à la padrona si elle avait des ‘œufs du jour’.
- ‘Si Signore’, répondit-elle, et elle disparaît aussitôt.
Mais peu d’instants après, elle revient tenant entre ses bras une poule qui se débat, et la dépose sur la table. Au même moment la poule pond un œuf.
- ‘Ecco Signore’, (voilà, monsieur).
Quand nos restaurants et même nos auberges de campagne pourront servir à leur clientèle des œufs aussi frais, les mercantis, s’il en reste, n’auront qu’à se bien tenir.
EDUCATION NATIONALE
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Eh bien, c’est du propre !...
- Quoi donc, fit Prosper toujours attentif aux monologues de Georges.
- Ça. Tiens, lis toi-même. – Et Prosper vit, sur la Matin, cet entrefilet suggestif : ‘Connaissez-vous le Khouliganstvo ? Ne cherchez point. Ce n’est pas une danse nouvelle. C’est une maladie, toute morale, d’ailleurs. – Ceux qui en sont atteints tiennent le juste milieu entre la brute immonde, l’apache exaspéré et le voyou intégral, au demeurant les meilleurs fils de la révolution russe, qui s’étonne elle-même d’avoir pu enfanter de pareils monstres. Les faits signalés par la Pravda et le Troud, deux organes soviétiques, dépassent toute imagination… Imaginez les plus sales orgies, les débauches les plus crapuleuses… (ce qu’il y a) de plus abject et vous serez encore au dessous de la réalité… Dans la seule province ouvrière d’Iaroslav, on signale pour l’exercice 1925-1926 : 14.466 cas connus, sans compter les autres’.
Assez, arrêta Georges, le reste est trop mauvais à lire… Te voilà édifié sur les résultats de l’Education Nationale. – En effet. Heureusement que nous sommes loin ! – Hélas ! – Que veux-tu dire ? – Que nous sommes menacés du même fléau. – Comment donc ? – Les Loges cherchent à acclimater chez nous, comme en Russie, l’Ecole Unique : au point de vue intellectuel : c’est le nivellement par en bas ; - ceci ne leur suffira pas. Elles veulent en outre, le mot a été prononcé à la chambre : l’Education Nationale. Les résultats seront identiques à ceux de la Russie. – Pourtant, en France ? – En France, mon cher, l’enfant est pétri de la même boue humaine qu’en Russie… Une foi religieuse, la pensée de Dieu toujours présent, l’aide de la prière, des sacrements, les bons conseils, les encouragements, les bons exemples peuvent en faire cet être charmant que tout le monde admire. Supprime tout cela, l’animal aura vite fait de reparaître en lui avec son égoïsme, sa dissimulation, ses ruses, sa soif du plaisir. – Est-ce possible ? – C’est déjà commencé. Si tu avais surpris les aveux de certains lycéens ou élèves d’écoles professionnelles…si tu pouvais voir l’amoralité de certains pauvres enfants de campagne qui ne rougissent même pas de montrer des figures non lavées depuis plusieurs jours ; - si tu avais entendu certaines conversations d’apprentis… - Rappelle-toi la chambrée, à la caserne. Au fond, c’est là qu’on veut en arriver. L’Etat trouve que, 20 ans, c’est trop tard pour s’emparer des Français. Il veut les prendre dès la sortie du berceau. Des parents, on ne s’inquiétera plus. Ecole maternelle sans Dieu, école primaire sans Dieu, école supérieure sans Dieu, deviendront les Casernes où seront obligés d’entrer, pêle-mêle, tous les petits Français, avec toutes les petites Françaises… et alors, on pourra de nous, écrire ce que le Matin raconte de la Russie, à moins que tout de suite, les parents ne se groupent en Associations de Chefs de famille, obtiennent coûte que coûte, la liberté d’enseignement pour les Religieux, la Répartition Proportionnelle scolaire et ne disent carrément à l’Etat Halte-là, nos enfants sont à nous : défense absolue d’y toucher.
François REGIS
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Il y a dans les hautes montagnes des refuges… pour abriter les voyageurs pendant les tempêtes de neige ; peupler son cœur de goûts élevés et purs c’est se bâtir à soi-même des refuges.-
Ernest LEGOUVE.
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L’Armana Prouvençau
LA CHERPO (Conte istouri)
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Lou Maire de vous dirai pas d’ounte, avié un porc. Oh ! Vès, un bèu porc, un porc gras à lard, que soun vèntre toucavo lou sòu ! Basto, lèst à sauna.
Fauguè dounc lou vèndre.
Un croumpaire se presentè, e fan pacho au pres de 21 sòu lou kilo (Vesès qu’ei pas’n conte d’aquest an !) Peson l’animau – 143 kilo ½ - se moun à tant. Acò va bèn.
N’ai qu’uno paraulo, dis lou pourcatié, ie poudès coumta : vendrai querre lou porc un d’aquèsti jour.
- Quand voudras, respond lou Maire, acò te regardo. Uno semano se passo…
- Bon-jour, Moussu lou Maire ! E bèn ! Veniéu prendre aquelo bèstio.
- O, o vène.
E coume vai, lou marchand, estaca lou porc pèr, flin ! Flan ! A pichot cop de bleto, lou coucha pièi davans éu :
- Ho ! La ! Fai lou magistrat, te creigues pas de parti coume acò : refaguen un pau noste comte.
Dins vue-jour, lou galavard m’a bèn avala, en rassé, tartifle e lou rèsto, pèr, meten lou mens……………………….10 fr.
Mié-kilo que déu pesa de mai 11 sòu
Estènt que vuei, au marcat, an bèn vougu li porc,
22 sòu ço que fai d’aumentacioun…………….7 fr. 3 sòu
Toutau…………….17 fr. 14 sòu
Que fau de mai apoundre au comte
- Tòu ! Tòu ! rebèco lou pourcatié, n’avèn pas parla de l’aument. Que venès aqui me counta ? Que venès aro dounc tant espelugueja ? Coume sian toumba d’acord, d’acord resten, em’acô pas mai.
E coume noste ome anavo tourna-mai aganta lou porc, tourna-mai lou Maire se i’oupauso e contro-isto, tèsto-aqui.
- E lou menarai !
- E lou menarai pas !
- E lou trinassarai !
- E lou trinassaras pas !
E patin e coufin.
Basto, après bèn de grossi resoun gastado de part e d’autro, se vesènt lou Maire à mand de cala davans lou gaiard pourcatié, ie vèn sus-lou-cop uno idèio dou tron de l’èr :
Ço qu’es pamens la presènci d’esprit dins la malemparado ! ço qu’es d’avé, quand fau, un pau d’acò, ço es d’engèni, darriero e sublimo ressourço dis ome subre-valènt ! – Se derrabo la cherpo, la passo autour
Dou porc, e : - Que lou toques aro ! dis au marchand -----d’asseguranço e d’autourita…
E lou marchand estabousi, coume afoundra, noun sachènt plus que dire ni que faire, nè, testo souto, s’entourno à soun oustau.
Qu’arribè pièi ? Me l’an pas dit.
Lou CASCARELET 79.
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DANS CE MOIS DE FEVRIER
(Dates à remarquer)
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- 2 Février, mercredi : Fête de la Purification de la Sainte Vierge. Cette fête porte trois noms différents. On l’appelle :
1°- La Purification parce que ce jour là, 40 jours après la naissance de l’Enfant Jésus, la Sainte Vierge monta au Temple de Jérusalem pour obéir à la Loi de Moïse. Cette loi ordonnait à toute mère juive de venir se purifier par une visite au Temple. Marie fit preuve d’une grande de humilité en se soumettant à la loi commune qui évidemment n’avait pas été faite pour elle.
2°- On l’appelle aussi : la Fête de la Présentation de Notre-Seigneur, car Marie y présenta son Divin Agneau qui devait un jour être sacrifié pour les péchés du monde sur l’arbre de la Croix.
3° - On l’appelle enfin : La Chandeleur, car l’Eglise fait ce jour-là une procession avec des cierges bénits pour marquer que Jésus devait être la lumière du monde.
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- 13Février : Dimanche de la Septuagésime. A partir de ce jour l’Eglise supprime l’Alleluia en signe de tristesse parce que le temps du carême et de la Passion approche.
C’est pour le même motif que le prêtre revêt pour la Messe et pour les Vêpres des ornements violets. Dans la liturgie catholique le violet (couleur sombre et triste) est réservé pour les époques de demi-deuil et de pénitence.
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- 24 Février, jeudi : Fête de Saint Mathias, apôtre. C’est lui qui remplaça le traitre Judas.
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Fleurs des Saints
SAINT POLYEUCTE, MARTYR ARMENIEN
(Fête le 13 Février)
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Ayant déclaré publiquement qu’il était chrétien et brisé les idoles des faux dieux, il fut condamné à mort. Il fit devant le président une magnifique déclaration de sa foi et n’eut pas de peine à montrer que les divinités païennes étaient la personnification de tous les vices. Le juge furieux le condamna à avoir la tête coupée.
Notre grand poète national, Pierre Corneille, dont on voit la statue à Avignon devant le théâtre, a traité ce sujet dans une tragédie en 5 actes, qui est peut-être son chef-d’œuvre et le chef-d’œuvre de l’art dramatique français. Tous ceux qui ont quelques notions de littérature connaissent cette belle tragédie.
En voici un des principaux passages. Polyeucte y fait sa courageuse profession de foi devant le président Félix :
Polyeucte
Je n’adore qu’un Dieu, maître de l’univers,
Sous qui tremblent le ciel, la terre et les enfers ;
Un Dieu, qui nous aimant d’un amour infinie,
Voulut mourir pour nous avec ignominie,
Et qui, par un effort de cet excès d’amour,
Veut pour nous en victime être offert chaque jour.
Mais j’ai tort d’en parler à qui ne peut m’entendre.
Voyez l’aveugle erreur que vous osez défendre :
Des crimes les plus noirs vous souillez tous vos dieux ;
Vous n’en punissez point qui n’ait son maître aux Cieux ;
La prostitution, l’adultère, l’inceste,
Le vol, l’assassinat, et tout ce qu’on déteste,
C’est l’exemple qu’à suivre offrent vos immortels.
J’ai profané leurs temples et brisé leurs autels ;
Je le ferais encor, si j’avais à le faire,
Même aux yeux de Félix, même aux yeux de Sévère,
Même aux yeux du Sénat, aux yeux de l’Empereur.
Félix
Enfin ma bonté cède à ma juste fureur :
Adore-le, ou meurs.
Polyeucte
Je suis chrétien.
Félix
Impie ! Adore-les, te dis-je ; ou renonce à la vie.
Polyeucte
Je suis chrétien
Félix
Tu l’es ? O cœur trop obstiné,
Soldats, exécutez l’ordre que j’ai donné,
Pauline (femme de Polyeucte)
Où le conduisez-vous ?
Félix
A la mort.
Polyeucte
A la gloire !
Chère Pauline, adieu ; conservez ma mémoire.
(Acte V, Scène III)
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L’ANGE GARDIEN
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Tout mortel a le sien : cet ange protecteur,
Cet invisible ami, veille autour de son cœur,
L’inspire, le conduit, le relève s’il tombe,
Et, portant dans les cieux son âme entre ses mains,
La présente tremblante au Juge des humains
C’est ainsi qu’entre l’homme et Jéhovah lui-même,
Entre le pur néant et la grandeur suprême,
D’être inaperçus une chaîne sans fin
Réunit l’homme à l’ange et l’ange au séraphin ;
C’est ainsi que, peuplant l’étendue infinie,
Dieu répandit partout l’esprit, l’âme et la vie.
LAMARTINE.
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JUSTICE TURQUE
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Un couvreur turc, étant à l’ouvrage sur le toit d’une maison, tomba dans la rue sur un riche vieillard, qu’il tua sans se faire grand mal à lui-même. Le fils du défunt le fit arrêter et conduire devant le cadi, auprès duquel il employa toute son influence pour faire condamner le pauvre homme, bien que l’innocence de ce dernier fut clairement établie ; rien ne pouvait le satisfaire, sinon la loi du talion.
Le cadi condamna le couvreur à se mettre exactement à la même place où se trouvait le vieillard au moment de l’accident.
- Maintenant, dit-il au fils, allez sur le toit de la maison, tombez sur le couvreur et tuez-le.
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Page d’Evangile
JESUS ET LE DOUANIER
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I. – LE TEXTE DE L’EVANGILE
Jésus étant entré dans Jéricho, traversait la ville. Et voilà qu’un homme appelé Zachée, - c’était un chef de publicains et il était riche, - cherchait à voir qui était Jésus, et il ne le pouvait à cause de la foule, car il était de petite taille.
Courant donc en avant, il monta sur un sycomore pour le voir, parce qu’il devait passer là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux, et l’ayant vu, il lui dit : ‘Zachée, descends vite, car il faut que je loge aujourd’hui dans ta maison’. Zachée se hâta de descendre et le reçut avec joie.
Voyant cela, ils murmuraient tous en disant : ‘Il est allé loger chez un pécheur’. Mais Zachée se présentant devant le Seigneur, lui dit : ‘Voici, Seigneur, que je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple’.
Jésus lui dit : ‘Le salut est venu aujourd’hui pour cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d’Abraham. Car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu’.
II.- EXPLICATIONS
1. – Qu’était-ce que Zachée ?
– C’était un chef de Publicains. On appelait publicains, au temps de N. Seigneur, tous les agents du fisc, collecteurs d’impôts, douaniers, chargés de recueillir, pour le compte des Romains, les divers tributs.
Chez les Juifs, les Publicains étaient détestés à cause de leur fonction et de leurs tracasseries : on les regardait comme des voleurs et des païens.
L’Evangile nous dit que Zachée était riche et l’on peut supposer qu’il s’était enrichi dans l’exercice de sa profession.
2. Quels étaient les sentiments de Zachée à l’égard de Jésus ?
- Ce n’était pas uniquement la curiosité naturelle qui portait Zachée à contempler de près Notre-Seigneur. Un commencement de foi envers Jésus s’agitait dans son cœur. C’est cette foi que le Sauveur voulut récompenser en disant : ‘Zachée, hâte-toi de descendre, car aujourd’hui il faut que je demeure dans ta maison’.
3. Qu’est-ce qu’un sycomore ?
- C’est un arbre qui tient tout ensemble et du figuier et du mûrier ; du figuier par les fruits, du mûrier par les feuilles. Il ne croit que dans les parties les plus chaudes de la Palestine. Il est facile de grimper sur cet arbre, grâce à son tronc court, et à ses larges branches qui s’écartent dans toutes les directions.
4.- Zachée était-il un pécheur ?
- Les Juifs jaloux de l’honneur que Jésus faisait à Zachée en s’arrêtant dans sa maison, accusaient le chef des Publicains d’être un pécheur.
Mais Zachée sincèrement converti annonce publiquement qu’il est décidé à donner la moitié de ses biens aux pauvres. De plus comme il a rempli les fonctions très délicates, il est prêt à réparer tous ses torts si on lui en découvre. Et avec quelle générosité il réparera ? : ‘Si j’ai fait tort à quelqu’un, dit-il, je lui rends le quadruple’.
5 – Comment Jésus justifie-t-il sa propre conduite ?
- Les Juifs reprochaient à Jésus d’honorer un publicain pécheur. Jésus répond au blâme de la foule en disant de Zachée converti : ‘Celui-ci est aussi un fils d’Abraham’. En effet en se faisant publicain, Zachée s’était dégradé aux yeux des Juifs ses concitoyens et avait en quelque sorte renoncé aux privilèges de sa race. Mais converti désormais, il a recouvré tous des droits au salut promis à Abraham son illustre ancêtre.
D’autre part Jésus peut aimer et honorer un pécheur converti, car il est venu tout exprès pour ramener les brebis égarées au bercail. ‘Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu’.
6. – Que devint Zachée après sa conversion ?
- D’anciens auteurs pensent qu’il s’attacha à la personne de Jésus. Une antique tradition nous apprend qu’il émigra de bonne heure dans le Gaules et s’y fixa dans un lieu sauvage (à Roc-Amadour) qui appartient aujourd’hui au diocèse de Cahors, où il est honoré sous le nom de Saint Amadour.
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NOSTI VIEI DITOUN
- Riche e fòu, Fai ço que vòu
- Pau de pan, pau de vin ; Pau de travai fara Martin.
- Touto galino que tant canto fai pas dous iòu.
- Froumage sarra, e pas trauquiha.
- Se diéu tournavo en terro, abitarié Beziés… (Pèr ièstre mes en crous uno segoundo fes).
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Croquis comtadins
L’ISLE – SUR – SORGUES
Par Louis de Laincel (1869)
Qui n’a point visité Lisle et ses alentours, ne saurait s’en faire une idée, c’est comme une petite Venise provençale. Divers courants que l’on nomme des Sorgues et qui descendent de Vaucluse, sillonnent cette ville. Pendant les chaleurs des étés du Midi, ces canaux tempèrent l’ardeur du soleil par la fraîcheur délicieuse qu’ils répandent autour d’eux.
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VOUS N’ETES PAS INFAILLIBLES…
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Les sectes protestantes se livrent en ce moment à une propagande effrénée. Pour mettre en garde nos lecteurs contre la tentation d’aller entendre leurs prêches et conférences, nous citons ici le petit discours qu’adresse à un ministre, un rédacteur du ‘Messager de Valence’ :
Ou vous êtes infaillible ou vous ne l’êtes pas.
Il n’y a pas de milieu.
Vous n’osez pas prétendre que vous l’êtes.
Donc, vous ne l’êtes pas.
Puisque vous ne l’êtes pas, vous pouvez vous tromper.
Puisque vous pouvez vous tromper, vous pouvez me tromper.
Vous n’êtes pas sûr de ce que vous avancez. Je n’en suis pas sûr non plus. Quand vous m’aurez prêché un an, dix ans, je n’en serai pas plus avancé. Ce n’est donc pas la peine que j’aille vous écouter.
Je vous défie de sortir du dilemme et d’éviter la conclusion.
Direz-vous que l’Esprit vous souffle la vérité ? Pourquoi souffle-t-il des contradictions des façons différentes d’interpréter l’Evangile ? Drôle d’Esprit !!! Pourquoi ne me soufflerait-il pas, au coin de mon feu, la vérité aussi bien qu’à vous ?
Pour évangéliser, il fait comprendre l’Evangile de la bonne façon. Le bon sens l’affirme sans contestation possible. Vous n’êtes pas sûr de votre façon…
Et alors, pourquoi prêchez-vous, malheureux ? Vous risquez d’égarer ceux qui vous écoutent…
Vous êtes de bonne foi, direz-vous. La bonne foi, au sens communément donné à ces mots, signifie la foi. Au sens communément donné à ces mots : ‘bonne foi’, c’est celle qu’on a en ce qu’on croit être la vérité, et qui peut ne pas l’être. Au sens strict des mots, la ‘bonne foi indubitablement la vraie foi, la foi en la vérité, tout simplement. Or, la vérité est une et ne souffre pas de ‘peut-être’, ni de ‘qui sait ?’ Et pour avoir cette foi en la vérité une, impérieuse, il faut que l’enseignement de cette vérité soit possesseur de l’infaillibilité. Ce n’est pas votre cas. Donc, inévitablement, votre enseignement permet le doute subodore le doute, produit le doute, la crainte d’être trompé, l’incertitude. Donc, encore une foi, malgré votre bonne foi, que vous ne pouvez pas affirmer être la ‘bonne foi’, inutile de se déranger.
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RECOMMANDATIONS D’UNE MERE
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Bayart, qui a été surnommé le Chevalier sans peur et sans reproche, appartenait à une famille éminemment chrétienne, où le courage et le dévouement --- se transmettaient de père en fils.
Sa mère l’élève avec grand soin, et lui apprit à craindre Dieu et à ne craindre que Dieu.
A treize ans, il quitta le château de son père, pour aller ------ son duc de Savoie, se former au maniement des armes ------ autres exercices de l’art militaire.
Au moment de partir, il se rendit auprès de sa mère, pour lui demander sa bénédiction. La pieuse châtelaine pleurait ; mais à son entrée dans le salon, elle retint ses larmes, et, l’ayant fait asseoir à son côté, elle lui dit :
‘Mon fils, souvenez-vous toujours d’aimer, de craindre et de servir Dieu. Recommandez-vous à lui chaque matin et chaque soir, et il vous aidera.
‘Soyez doux et gracieux pour vos amis soumis à vos chefs, bon et serviable envers tout le monde.
‘Gardez-vous de médire ou de mentir. Soyez loyal et franc dans vos actions et vos paroles. Protégez les veuves et les orphelins, et secourez les pauvres, afin d’être aimé de Dieu.
‘J’ai lieu de penser que votre père et moi ne serons bientôt plus de ce monde. Dieu nous fasse la grâce que, tant que nous vivrons, nous n’entendions dire que du bien de vous !’
Après ces paroles, elle pria avec son fils ; ensuite elle le bénit, l’embrassa et se sépara de lui.
Bayart se rappela toujours les sages recommandations de sa mère, et il en fit la règle de sa vie si glorieuse, et si utile aux intérêts de la France.
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LE COIN DES CHERCHEURS
I. Réponses aux devinettes de Janvier
N° 141. - Enigme : L’accent circonflexe. – N° 142. Charade : oriflamme (or-i-flamme). – N° 143 : Changement de lettre : moiré, poire.
II. Nouveaux jeux d’esprit.
N° 144 Charade fantaisiste (par un jeune savant)
Mon un dans la mythologie,
Mon deux dans la géologie,
Mon tout dans la ménagerie.
N° 145. Changement d’initiale (envoi d’une gardeuse de dindons)
Quatre pieds, oiseau orgueilleux ;
Chef changé, insecte ennuyeux ;
Et de département chef-lieu.
N° 146. - Calembours (par un géographe de l’Yonne)
- Quelles sont les femmes les plus raisonnables de France ?
- Quelle différence y a-t-il entre un serpent et une fourrure ?
FIN
Impr. Bonne-Presse du Midi – Vaison Le Gérant N. MACABET